... à la recherche d'une identité
80 oeuvres, du réalisme-orientaliste jusqu'à l'orientalisme-parisianiste voisineront celles de Courbet, dans la maison natale du peintre.
"Pour peindre un pays, il faut le connaître", tel est le reproche que Courbet adresse aux peintre-voyageurs qui s'en allaient aux Orients chercher l'inspiraton, lorsque paquebots et chemins de fer évoquent un ailleurs.
En 1841, quand le jeune Courbet découvre la mer, Delacroix, Decamps, Dauzats sont déjà depuis longtemps de l'autre côté de la Méditerranée, rejoints bientôt par Fromentin, Chassériau et Jules Laurens, avant la ruée des années 50 et 60 qui virent toute une cohorte de peintres essaimer entre Turquie, Egypte et Maghreb.
Beaucoup de ces noms sont aujourd'hui oubliés. Ils sont au Musée Courbet, l'été 2001, illustrant les deux grands courants, qui dans le goût d'une époque, s'opposèrent : Courbet, le Réaliste des Passions et ces Orientalistes, des enragés de lumière.
Pourquoi Courbet n'a-t-il pas franchi la mer ? L'appel du grand large l'effleura un instant : "C'est trop attrayant, on se sent entraîné, on voudrait partir voir le monde entier..."