La photographe allemande Grete Stern (Wuppertal 1904-Buenos Aires 1999) a connu le foisonnement des avant-gardes en Allemagne dans les années 1920 puis l’exil. C’est la richesse de ce double héritage que nous voulons mettre en lumière dans l’exposition du Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon : l’Allemagne du Bauhaus où Grete Stern intègre le langage de la modernité puis l’Argentine et le Buenos Aires cosmopolite de Borgès qu’elle découvre avec son époux, le photographe Horacio Coppola.
L’exposition rendra hommage à ce parcours original en présentant un ensemble exceptionnel d’œuvres réalisées entre 1923, date marquant ses débuts en Allemagne, et les années 1950, époque à laquelle elle connaît une grande activité en Argentine. Le projet rassemblera une centaine de photographies réalisées au sein du studio « ringl + pit » fondé avec Ellen Auerbach et lors de son exil argentin. De l’esthétique Bauhaus de ses premiers travaux à l’inspiration surréaliste de la célèbre série « Sueños » (1948-1951) où Grete Stern reconstitue par photomontage pour une revue féminine, la théorie des rêves de Sigmund Freud, l’exposition offrira un parcours d’une grande richesse rendant justice à une photographe jusqu’alors peu connue en France.
Il expose depuis 25 ans des oeuvres qui font le plus souvent état d’un lien troublé avec les formes du passé. Il entretient avec les oeuvres anciennes une relation ambiguë née de la certitude de ne pouvoir reproduire la suavité en une époque d’innocence perdue. Les dispositifs qu’il invente sont à la fois un hommage à leur beauté et une relecture qui porte en elle les doutes de l’homme d’aujourd’hui, convaincu de venir «après» et de ne pouvoir retrouver l’élan fervent des artistes d’autrefois.
Le Bronzino qui vient d’être restauré est certainement l’un des plus beaux tableaux maniéristes italiens conservés en France. Cette exposition rend compte de l'entreprise exceptionnelle qu'a constituée pendant quatre années, la restauration du prestigieux retable.
Cette perle du maniérisme italien, cadeau du duc de Florence Cosme Ier de Médicis à l’un des principaux personnages Franc-Comtois, Nicolas Perrenot de Granvelle, chancelier de Charles Quint, est intimement liée à l’histoire de la Franche-Comté et de Besançon en particulier, où elle se trouve depuis 1545.
En juin 2002 ce chef d’oeuvre a été endommagé au cours d’un violent orage.
Une commission scientifique décida de confier l’étude du tableau à trois institutions italiennes et à l’atelier de restauration des musées de France. L’étude du tableau de Besançon, première campagne de recherche faite dans ce cadre européen, a été suivie d’une opération de restauration fondamentale.
Le musée des Beaux-arts et d’Archéologie de Besançon célèbre donc la fin de ce long processus et le retour à la visibilité du tableau avec cette exposition
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