Montevideo : Le Rio de La Plata et son estuaire, sans nulle terre à l'horizon, son immense estuaire aux eaux limoneuses de l'automne, Color Leon, d'un bleu atlantique au printemps, la vieille ville forme un promontoire dans une baie, et les rues bordées d'arbres, de chaque côté de l'avenue principale, tombent doucement vers la mer. C'est à chaque croisement, comme un carré de ciel liquide, cette terre d'exil.
Montevideo : La Plata (l'argent), la riche cité du demi-siècle, que découvrait l'immigrant en débarquant au port. Il voyait les bâtiments imposants de la douane, des forces navales, le temple massif del Banco de la republica oriental, les façades des hôtels, les flèches des églises, les coupoles, et couronnant les toits, la grande tour qui élevait ses bulbes dans le ciel. Il entendait la rumeur des limousines dans une ville qui se croyait Genève, et, face au port, au pied de la colline du Cerro s'il était parmi les plus pauvres, le nouveau venu s'installait avec sa nostalgie de l'Europe et son espoirde vie meilleure.
François Laut
"Résonances" c'est d'abord la rencontre de trois expressions :
la peinture de Michio Takahashi,
la poésie de François Migeot,
la musique avec Emmanuelle Francony et Thierry Rosbach aux pianos.
"Résonances" c'est donc des toiles, des textes, des musiques d'orient et d'occident qui le temps de 3 soirées trouveront des points d'écho.
Plus qu'un spectacle, il s'agit davantage d'une rencontre, en partie improvisée, où les trois arts loin de se paraphraser les uns les autres, tentent au contraire de s'éclairer mutuellement par des complicités inédites.
"Résonances" se veut le lieu privilégié d'une véritable création collective.
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