Le Ministre de la Culture et de la Communication a souhaité passer une commande publique pour la réalisation d'oeuvres d'art contemporain dans des fonderies. Vingt artistes ont été sollicités. Chacun a conçu, en collaboration avec un atelier de fonderie, une oeuvre tirée en trois exemplaires. Bénéficiant d'une totale liberté d'expression artistique, ils ne se sont vus imposer qu'une contrainte de dimensions. Cette rencontre est l'occasion de démontrer, à nouveau, la vigueur et la diversité de la création plastique et de souligner les qualités d'une profession qui, malgré des difficultés économiques a su conserver un rôle et un savoir-faire irremplaçables.
Le Musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier est la première institution à accueillir cette exposition.
En marge des polémiques passionnées qui opposaient, dans le monde de l'art de l'après-guerre, les tenants de l'art figuratif sous toutes ses formes et ceux qui considéraient la supériorité de l'abstraction dans ses divers développements, le jeune poête surréaliste Alain Jouffroy qui venait de publier "Une révolution du regard", pose la question du réel et de l'objet dans la peinture.
Dans le débat qu'il mène avec les représentants du Nouveau Réalisme regroupés par le critique Pierre Restany et son aventure de l'objet, Alain Jouffroy se range aux côtés des artistes-poêtes "objecteurs" et de tous ceux qui considèrent l'objet artistique comme "objection de l'art".
Aujourd'hui, les artistes "objecteurs" sont devenus des figures majeures de l'art international.
L'expérience des Malassis, libre et évolutive, témoigne d'une organisation particulièrement originale qui répondait au contenu subversif des oeuvres car elle permettait d'échapper aux circuits fermés du monde de l'art. La Coopérative, plus encore qu'un simple regroupement de plasticiens dépassant la pratique picturale individualiste, proposait en tant qu'instrument critique un moyen de communication au sein d'une société qu'elle jugeait aliénante.
Muriel Berthier, juillet 1999
L'oeuvre de Monique Lowy est double. Parfois sa peinture nous plonge dans des scènes réelles et actuelles d'autres fois elle nous entraîne dans l'imaginaire, le fantastique, mais toujours avec une grande finesse.
Bernard Fouchet, né dans un petit village de la "douce France", a appris la peinture à l'école des amis d'Utrillo.
Malgré les vives tonalités ensoleillées qui illuminent ses toiles, Bernard Fouchet n'oublie jamais ses racines profondes.
En témoigne son goût des équilibres sans failles, capable d'imposer à la violence même des couleurs cette discipline qui fait la vraie force.
Bibelots, instruments, fleurs, toits de maisons s'ordonnent au gré de son pinceau.
Le spectateur étonné devine alors le regard d'un homme qui a su prendre son temps pour saisir l'objet à son exacte convenance, et lui donner la place inusitée qui l'auréolera d'une nouvelle force de séduction.
Une séduction qui lui a acquis de nombreuses récompenses, prix et médailles, et grâce à laquelle prestigieuses expositions ou galeries de renom, en France mais aussi en Allemagne, au Canada, aux Etats-Unis ou au Japon, s'honorent d'accrocher ses toiles à leurs cimaises. Bernard Fouchet, enfin est le président de l'Association des Artistes Franciliens, témoins de leur temps, qu'il anime avec coeur.
Monique Ryon
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