Le Pavé Dans La Mare a choisi d’exposer des dessins de Jean Pierre Sergent peu montrés jusqu’à présent, des petits formats (25 x 25 cm), sérigraphies sur papier tirés des séries "Bondage and Freedom" et "Dionysos" réalisées à New York entre 1998 et 2003. Tout comme les séries monumentales sur Plexiglas, ces dessins s’inspirent d’un même intérêt pour le multiculturalisme; sont superposées des images érotiques voir pornographiques provenants d'univers culturels diverses (graffitis, cultures Précolombiennes, mangas japonais, et sites internet). Ces représentations d’une sexualité empreinte de violence, de douceur, d'humour et de beauté sont intéressantes pour la catharsis qu’elles opèrent sur le spectateur : "Cet instant magique où la souffrance ultime se transforme en Océan de plaisir". La série Dionysos évoque également la sexualité et les différents phénomènes sociaux s’y rattachant vue sous l’angle de la libido : "La violence érotique est à la fois naturelle et culturelle, les vases Grecs nous décrivent déjà cette folie, ce désir de renouveler l’univers en renouvelant le moi et la société dans un bain d’orgie dionysiaque. L’orgie a toujours eu un caractère sacré et paradisiaque comme dans la Genèse, quelque chose de primitif qui déstabilise les structures sociales établies et recentre le monde."
Lucas Mancione utilise le mix comme technique musicale et comme méthodologie plastique. Il fabrique des mix pour le jour et des mix pour la nuit, il se dit DJ des dessins musicaux. Il fragmente, enregistre, superpose des images, des musiques, des atmosphères, des designs, des personnages. Pour cette exposition il présentera 3 "fresques", Tron-g, La croix-rose et Le livre de la jungle.
Oeuvres de Rodolphe Huguet.
L'exposition " ou vert " est réalisée suite à la résidence d'Isabelle Jobard au collège Stendhal à Besançon de décembre 2004 à février 2005.
Son travail consiste à porter un regard poétique sur les objets du quotidien. Elle les met en espace dans un jeu subtil avec les mots et leurs multiples significations. L'artiste travaille majoritairement in-situ, en intégrant les objets découverts sur place. Elle propose une réflexion sur la production de sens par la ré-installation des objets.
Le Pavé Dans La Mare va déménager en centre ville de Besançon, au 140 grande rue. L'exposition de Patrick Martinez sera quant à elle articulée sur les deux sites.
Pour la dernière exposition au 6 rue de la Madeleine, l'artiste réalisera une installation in situ intitulée "Bubbling green", inquiétante armée de flaques fluorescentes bouillonnantes
incrustées dans le sol. Cette substance ambiguë en mouvement perpétuel évoque, à l'instar de la vidéo "Liquid world" la soupe primordiale de la naissance de l'univers et donne l'impression que différentes formes de vie vont en surgir d'un moment à l'autre.
Il présentera également un ensemble de pièces existantes dont un alien doté d'une tête en forme de bulbe contemplant sa propre image dans un miroir déformant qui paradoxalement lui redonne un aspect vaguement humanoïde.
Au 140 Grand rue, la vidéo "untitled (after the visible human project)" projetée sur les vitrines de la façade est visible uniquement de l'extérieur. L'artiste procède à une reconstitution virtuelle des images des tranches de deux corps humains découpés provenant des archives de la bibliothèque nationale de Médecine de New York. Patrick Martinez détourne les moyens de la peinture pour créer grâce à une palette d'outils très variés l'illusion de la profondeur et de l'espace, de la narration et de la figuration. Il explore des questions humaines fondamentales par le biais des gestes simples et de trucages faits-main jouant sur des rapports d'échelle. Son travail est traversé par une influence manifeste du cinéma de science-fiction et par un regard ironique sur les procédés propres au genre. La dimension d'expérimentation et l'intérêt pour l'observation de processus en action est présente dans la plupart des oeuvres, qu'il s'agisse de vidéos, de sculptures, de dessins fixes ou animés ou encore d'installations sonores.
Rien n'empêche A d'apparaître différemment
Quoique seul, A n'est pas sans conséquence.
Frédéric Buliard
L'art chez Novarina est multiple : écriture, dessin, mise en scène, peinture, vidéo...
... Plus que l'espace, mais révélé par lui, c'est le temps, c'est avec le temps que travaille Novarina. Par la vitesse, par la cadence qu'il s'impose, il tente d'atteindre le langage essentiel. Quotidien, régulier, soumis à des règles, ce rythme fait naître de nouvelles images si brèves qu'elles donnent au plus fort de leur puissance.
Corinne Dolmer, Musée Sainte-Croix Poitiers
Montevideo : Le Rio de La Plata et son estuaire, sans nulle terre à l'horizon, son immense estuaire aux eaux limoneuses de l'automne, Color Leon, d'un bleu atlantique au printemps, la vieille ville forme un promontoire dans une baie, et les rues bordées d'arbres, de chaque côté de l'avenue principale, tombent doucement vers la mer. C'est à chaque croisement, comme un carré de ciel liquide, cette terre d'exil.
Montevideo : La Plata (l'argent), la riche cité du demi-siècle, que découvrait l'immigrant en débarquant au port. Il voyait les bâtiments imposants de la douane, des forces navales, le temple massif del Banco de la republica oriental, les façades des hôtels, les flèches des églises, les coupoles, et couronnant les toits, la grande tour qui élevait ses bulbes dans le ciel. Il entendait la rumeur des limousines dans une ville qui se croyait Genève, et, face au port, au pied de la colline du Cerro s'il était parmi les plus pauvres, le nouveau venu s'installait avec sa nostalgie de l'Europe et son espoirde vie meilleure.
François Laut
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