Le travail des premiers, les Nouveaux Réalistes, se voulait une alternative à l'abstraction lyrique. En s'enracinant dans la culture urbaine et populaire pour réintroduire l'objet lui-même dans l'oeuvre d'art. Ce sont Gérard Deschamps, Arman et Daniel Spoerri. Dans cette école, on classe également les affichistes Hains et Villeglé.
Quant aux artistes de la Figuration Narrative, ou Nouvelle Figuration, ils sont presque tous présents dans la collection du musée. Leur particularité : avoir utilisé dans leurs oeuvres des procédés issus des mass médias, considérés traditionnellement comme non artistiques. Stämpfli s'est inspiré des techniques publicitaires, Jacques Monory, du cinéma, Gasiorowski, Rancillac ou les Malassis de la photo. Enfin, Peter Saul, Rancillac et Erro, ont emprunté leurs motifs à la bande dessinée.
En marge des polémiques passionnées qui opposaient, dans le monde de l'art de l'après-guerre, les tenants de l'art figuratif sous toutes ses formes et ceux qui considéraient la supériorité de l'abstraction dans ses divers développements, le jeune poête surréaliste Alain Jouffroy qui venait de publier "Une révolution du regard", pose la question du réel et de l'objet dans la peinture.
Dans le débat qu'il mène avec les représentants du Nouveau Réalisme regroupés par le critique Pierre Restany et son aventure de l'objet, Alain Jouffroy se range aux côtés des artistes-poêtes "objecteurs" et de tous ceux qui considèrent l'objet artistique comme "objection de l'art".
Aujourd'hui, les artistes "objecteurs" sont devenus des figures majeures de l'art international.
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