Ses principaux maîtres vont de Bonnard à Monet et de Morandi et Balthus à l'équilibre des couleurs de Poliakov.
Ses sujets sont : la montagne, son Jura natal, les Pyrénées aux pans découpés, aux passages sensibles de la couleur et les nébulosités des sommets. Mais, le plus souvent, Etiévant préfère pêcher le motif en auscultant les hasards. Son regard sait s'arrêter aux choses les plus simples, les plus quotidiennes : une baguette de pain, un chou, une porte, une ombre sur un mur décrépi, une tête de poisson, un lapin dans son clapier... "J'enlève tout ce qui est superflu !" En fait, tout est prévu pour que vibre la couleur ! La richesse, la beauté de son travail intervient surtout dans son traitement, dans sa texture intrinsèque, afin de provoquer l'excitation de l'oeil. En taches polychromes Etiévant règle les passages et les rythmes aux confins des effets du pointillisme : mêler les accords, les caser, les fondre, se ménager des plages pour les déclinaisons monochromes...
Ce coloriste dans l'âme aime aller vers les couleurs d'automne, les rouille tout particulièrement, les tons rompus vieillis par la pluie et le temps.
J.L. Avril - Univers des Arts
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