Originaire de Colombie où elle a fait l’Ecole des Beaux Arts de Bogota, Esperanza Avila arrive en Europe en 1981 et suit une formation de gravure à Barcelone. Elle s’installe en France en 1982 d’abord à Paris pour suivre les cours des Beaux Arts, puis à Toulouse et enfin dans l’Ain.
Esperanza Avila est proche de la nature, elle la scrute au fil des saisons. Elle ramasse et accumule à profusion des éléments végétaux : feuilles, brindilles, écorces mais aussi, plus surprenant, racines de légumes, de fleurs…
Pour l’artiste, la première étape consiste à préparer les matériaux. Elle devient alors chimiste et manipule chaux, ammoniaque, pigments pour stabiliser ses récoltes. C’est seulement après que ces fragments de nature peuvent devenir éléments de création.
Elle récupère aussi le papier journal et le recycle : il sert de base pour la pâte à papier qu’elle fabrique elle-même.
Esperanza Avila imagine des sortes de totems végétaux en superposant des couches de papier végétal, des pigments, des incrustations diverses.
Ses tableaux sont comme des devinettes pour retrouver les éléments qui les constituent. Vous pourrez percevoir par ici des feuilles de laitue et par là des racines de rhubarbe !
Parfois, on croit découvrir des petits cailloux ou des lettres, symboles originels émanant du papier journal. Chaque tableau est une histoire, une promenade au cours de laquelle, on pourrait presque se sentir dans notre jardin ou dans la forêt…
En 4002, le XXIème siècle n’est plus qu’un passé depuis longtemps oublié. La mémoire écrite et audiovisuelle a été effacée, victimes de ses supports trop fragiles. Le plastique et autres matières synthétiques n’ont pas non plus résisté aux siècles. Ne subsistent que des objets fragmentaires en métal, verre, terre cuite ou pierre, exhumés ici et là. Se fondant sur ces témoignages infimes, les archéologues du futur reconstituent notre monde parfois avec justesse, parfois en se trompant, forcément.
Les logiques sont rigoureuses mais pas toujours fondées : l’arrosoir est classé comme un vase d’apparat, les nains de jardin représentent sans doute des notables ou des prêtres…
Farfelu ? Pas tellement. Dépouillés de tout le vécu que nous leur associons, les objets entrent dans une autre logique et suscitent d’autres regards.
Futur antérieur donne à réfléchir et fait rire. Les visiteurs découvrent des objets familiers transformés en reliques archéologiques.
Il s’agit de montrer les méthodes de travail et d’interprétation de l’archéologie en se projetant dans le futur, au 5ème millénaire. Ces «archéologues du futur» nous proposent une lecture de nos objets du quotidien. Sous des abords scientifiques, cette exposition se veut à la fois décalée et humoristique.
Guy Béjoint, après s’être accompli dans son métier de professeur d’anglais, s’est décidé la retraite venue à prendre son temps pour explorer sa passion depuis toujours pour le dessin et la peinture. Pour structurer son travail jusque-là autodidacte, il a alors suivi des cours pendant deux ans.
Ses créations sont surprenantes. La technique est particulièrement originale. Du papier-nappe est peint puis froissé, déchiré et assemblé avec d’autres morceaux. La réalisation finale, apposée sur un support de bois plane, ressemble à une sorte de mosaïque.
Les thèmes représentés sont variés : la faune, la flore, la spiritualité comme le chamanisme par exemple…
Le point de départ d’un tableau pour Guy Béjoint est toujours une image, une photographie mais elle est revisitée, remaniée et rehaussée de gouache aux couleurs vives.
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