La peinture que j'aime, celle du désir, celle qui s'ouvre et s'offre et donne du plaisir, non pas celle qui réfléchit et se retire. J'ai toujours aimé le "push and pull" de la peinture lyrique américaine. Il permet physiquement cette implication et son perpétuel inachèvement.
Alain Clément
Les oeuvres de Irmgard Sigg, étranges créatures, personnages ou animaux, dont la proximité à notre univers est contredite par l'altérité radicale qu'offrent ces personnages sans réel visage. Ils sont comme des doubles ironiques et indifférents à notre monde.
L'artiste britannique Eric Snell réalisera plusieurs installations parmi lesquelles les récents "Burnt Wood Wall Drawings".
Pôles essentiels dans l'oeuvre de Eric Snell, ces dessins muraux témoignent de son intérêt pour un travail qui fait du passage de la réalité à l'abstraction son objet de prédilection.
En brûlant un objet en bois, et en dessinant ensuite avec le charbon carbonisé l'ombre de cet objet, l'artiste devient en quelque sorte un catalyseur.
Il s'efforce de capturer l'essence même de l'objet en le transformant en une surface de cendres noircie, en le faisant s'évanouir et renaître sous la forme de son ombre. Jouant avec les dimensions, avec la surface et le volume, avec les effets d'apparition, et de disparition de l'objet, Eric Snell bouscule les idées préconçues concernant la définition du dessin, de l'objet et de la matérialité.
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