Anges déchus ou chairs batardes, les sculptures de Maud Riffay se construisent à partir de deux moitiés semblables du corps humain, deux parties faites de toile brute ou de bandelettes, réunifiées par des ficelles ou des cordes. Si ses premières oeuvres étaient de petite taille, elles sont devenues géantes mais toujours ligaturées, entravées, prêtes à chuter. Les êtres de Maud Riffay se jouent de l'apesenteur, à la limite de l'équilibre, de l'abandon et du vertige, un jeu de situations extrêmes qui se parent d'émotion, de sensibilité et parfois d'humour. C'est un travail qui parle de l'homme, de ses souffrances, de ses doutes, de ses bonheurs que l'artiste met en scène avec un clin d'oeuil amusé.
Social