Pour l’ouverture de son nouveau bâtiment au sein de la Cité des arts de Besançon et pour célébrer également son 30ème anniversaire, le Frac déploie ses collections en région. Après Belfort, Montbéliard, Dole, c’est au tour du Musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier. Celui-ci présente les oeuvres en volume de cinq artistes d’origines diverses qui ont été acquises par le Frac entre 1988 et 2000. Des sculptures hybrides, ne relevant plus des catégories traditionnelles, héritières d’une émancipation dont les pionniers furent sans conteste Duchamp, l’inventeur du « ready-made » (appropriation d’objets du quotidien), et Brancusi qui affirmait « le socle doit faire partie de la sculpture sinon, je m’en passe ». Elles sont représentatives de l’extraordinaire transformation qui s’est opérée dans le champ de la sculpture depuis le début du XXe siècle et de l’infinie diversité des démarches actuelles.
Acquisitions de la ville de Lons-le-Saunier avec la participation du FRAM dépôts du Centre national des arts plastiques et dons de l’Association des amis des musées du Jura
Pour compléter notre fonds nous nous sommes tournés vers le Centre national des arts plastiques / FNAC, fonds d’État qui acquiert depuis la fin du XIXe siècle des oeuvres aux artistes vivants destinées aux institutions publiques et aux musées.
Nous avons pu réunir un ensemble de 48 oeuvres (36 sculptures et 12 peintures) qui complète la collection du musée et la fait évoluer vers des recherches artistiques plus contemporaines, notamment dans le domaine de la sculpture. Le musée a acquis récemment deux sculptures de François Pompon pour illustrer le passage de la statuaire du XIXe à la sculpture moderne et les oeuvres de Bartholomé, Boisecq, Brassaï, Guyot, Schilde, Volti et Zack du FNAC auront toute leur place pour accompagner ce discours.
Cette exposition propose de montrer à travers des oeuvres, les liens qui ont uni Gustave Courbet au Jura : ses amitiés ou relations ainsi que sa prédilection pour les paysages typiques de notre région. Les réseaux qu’il y tissa sont de plusieurs ordres : d’abord des liens d’amitié, mais aussi des relations sociales et politiques, des échanges intellectuels et artistiques et enfin des fréquentations cynégétiques. Viscéralement attaché à sa terre natale, il revenait fréquemment, retrouver sa famille et ses amis, mais aussi peindre et exposer, marcher et chasser. Ce n’est pas seulement à Ornans, Flagey ou Pontarlier qu’il séjournait mais aussi à Salins-les-Bains qui est le lieu focal où il noua des amitiés, d’abord celle de Max Buchon (Salins, 1818-1869) écrivain et poète, par qui il rencontra Max Claudet (Fécamp, 1840- Salins, 1893) peintre, sculpteur et céramiste. Les échanges entre eux sont d’ordre intellectuel, artistique et politique.
Cette exposition résume la démarche du maître d’Ornans qui, finalement, a essentiellement peint les humains et la nature : ses amis, ses commanditaires, les femmes qu’il aimait, les gens qui l’entouraient ; la nature de son pays, les scènes de chasse, les régions de ses voyages. Son réalisme c’était aussi cette simplicité, cette vérité, celle de peindre son temps, son espace avec des moyens plastiques nouveaux.
Peintre, sculpteur et graveur, Henry de Waroquier est né à Paris en 1881. Le jeune Henry fréquente les galeries Vollard et Durand-Ruel où l'impressionnisme et l'art moderne sont montrés pour la première fois. Waroquier travaille et rencontre de nombreux artistes à Montmartre, puis à Montparnasse où il habite de 1898 à 1919. Il voyage beaucoup. Ses grands paysages d'Espagne de 1917 montrent qu'il n'a pas été insensible au cubisme, mais il poursuit une démarche solitaire,
indépendante, dirigée vers l'étude de la figure humaine. En 1937, il exécute son oeuvre la plus
célèbre, décoration pour le Palais de Chaillot, La Tragédie, et s'inspire de plus en plus de
thèmes mythologiques. Pendant les années 1930 et 1940, Waroquier produit des sculptures tout à fait étonnantes, lyriques, angoissées et angoissantes, qui sont le sujet de cette exposition. Pour Paul Claudel qui l'appelle «Le Voyant», Waroquier «est un homme qui a pris le monde au tragique».
Aujourd'hui, ces sculptures paraissent d'une modernité étonnante, dignes de figurer parmi les
grandes oeuvres de la première moitié du XXe siècle, à côté des sculptures de Brancusi,
Derain et Picasso.
Joseph Marcellin Combette
Nozeroy 1770 - Poligny 1840
Portraitiste et peintre d'histoire de Louis XVI à Louis Philippe.
Exoposition au musée des Beaux Arts de Lons et au musée Sarret de Grozon d'Arbois.
Luca Giordano (1632-1705) est un peintre italien du XVIIe siècle qui commença à travailler auprès de Jusepe Ribera (1588-1656), artiste d'origine espagnole qui a accompli la plus grande partie de sa carrière à Naples. Durant ses années de formation, Luca Giordano adopte le style naturaliste de son maître et réalise des copies de ses tableaux. L'Ivresse de Silène est un remarquable exemple de cette première période ; en effet, il s'agit d'une copie de l'une des toiles les plus célèbres de Ribera, actuellement conservée au musée Capodimonte de Naples. Outre une composition similaire, le style de Giordano est également très proche de celui de son maître, à savoir le naturalisme : les couleurs sont sombres, les contrastes lumineux très marqués, les détails réalistes nombreux…
Le parcours de cette exposition retrace les étapes de la restauration du tableau et explique son iconographie et son style. Il propose également de replacer cette toile dans un contexte plus large, celui de la production artistique napolitaine au cours du XVIIe siècle. Ainsi, la confrontation de l'Ivresse de Silène avec des toiles postérieures de Luca Giordano permet de comprendre la progression artistique de ce peintre et avec elle, l'évolution générale de la peinture napolitaine à cette époque.
Dans le cadre de l'exposition "la figuration narrative dans les collections publiques" au musée des beaux arts de Dole, le musée des beaux arts de Lons-le-Saunier expose des oeuvres de la coopérative des Malassis.
Fondée en 1970, elle symbolise en France l'essor des collectifs d'artistes contestataires promus par le Salon de la Jeune Peinture dès le milieu des années soixante.
La maturité de leur travail s'exprime dans des oeuvres alliant une fusion de leurs pratiques artistiques respectives à un contenu subversif et politiquement engagé.
(aussi au musée des Beaux Arts de Dole)
"Les sculptures de Pierre-Yves Freund expérimentent des notions simples comme la fragilité du matériau (plâtre), l'équilibre, la duplicité"
"Jean-Paul Mazaroz sera présent au musée au travers de ses nombreuses donations : objets d'arts, peintures, sculptures, oeuvres personnelles, ainsi que ses meubles et ses écrits conservés à la bibliothèque municipale de Lons-le-Saunier"
"Gérard Collin-Thiébaut travaille à partir d'images d'origines diverses sur lesquelles il intervient un minimum."
Philippe Gronon, artiste conceptuel comme il se définit lui-même, essaie d'analyser l'art à partir de l'art, de rechercher la possibilité de nouveaux signes et par conséquent de l'étendre à de nouvelles structures et d'utiliser la photographie comme moyen de communication.
La récente restauration des deux plus importants tableaux de Breughel le Jeune en la possession du Musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier est l'occasion d'une riche exposition qui permet de pénétrer, scientifiquement parlant, les arcanes de ces deux chefs-d'oeuvre flamands. Reste, au-delà de l'analyse, la magie d'un univers où la rusticité des paysages contraste avec l'effervescence des hommes.
Karine Girousse - Le Progrès -
Le Ministre de la Culture et de la Communication a souhaité passer une commande publique pour la réalisation d'oeuvres d'art contemporain dans des fonderies. Vingt artistes ont été sollicités. Chacun a conçu, en collaboration avec un atelier de fonderie, une oeuvre tirée en trois exemplaires. Bénéficiant d'une totale liberté d'expression artistique, ils ne se sont vus imposer qu'une contrainte de dimensions. Cette rencontre est l'occasion de démontrer, à nouveau, la vigueur et la diversité de la création plastique et de souligner les qualités d'une profession qui, malgré des difficultés économiques a su conserver un rôle et un savoir-faire irremplaçables.
Le Musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier est la première institution à accueillir cette exposition.
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