Gérard Guy
L’individu, démultiplié comme des pièces sur un échiquier, est au cœur du propos du sculpteur installationniste. Ils occupent l’espace d’exposition, ou un espace recréé, se jouant des échelles. Un corps entier ou indiciel comme les parties de ceux-ci, s’assemblent ou se dissocient, se laissent grignoter par le vide…
Philippe Château
Deuxième exposition à la galerie pour Philippe Château. C’est une série de portraits qui permet à l’artiste d’explorer la psychologie des êtres. Seuls ou en groupes, les visages fixent de leur prunelles sombres le spectateur. Des scènes silencieuses, suspendues dans le temps. L’influence d’un Vélasquez ou d’un Soutine émerge à la surface de la toile.
Véronique Reynaud
La féminité de la création de Véronique Reynaud s’exprime dans l’utilisation de matériaux diverses assemblés avec délicatesse. Les dentelles échevelées sont mêlées à la peinture, les dessins sont cousus, les fibres s’étirent jusqu’à rompre… A chaque fois un territoire émerge, une histoire se tisse entre rêve et réalité.
Yves Renaud est un artiste Louhannais. Il s’exprime depuis presque 30 ans avec force, détermination et la même candeur face à ses découvertes dans le secret de son atelier. Il revendique haut et fort son indépendance de tout académisme et de toutes influences, pour se rassurer et conjurer la peur de perdre sa liberté de peindre qui le comble tant. Pourtant, sur les sentiers de la création Yves Renaud chemine avec un fin sens de l’orientation, hérité du tempérament Bressan. De sa longue expérience, il utilise des formes connues de son environnement et les réinterprète et épuise jusqu’à l’abstraction : femmes, fleurs, nature sont autant de sources d’inspiration vers une aventure formelle et chromatique. Il matérialise la rotondité des nuages, cherche, fouille les espaces, les recadre pour déplacer les centres d’intérêts, les scinde de bas en haut du tableau, pour créer des rythmes, force le regard à aller au-delà de la surface. Il définit clairement, à l’aide de cernes marqués, une mosaïque subtile ou chaque teinte semble inventée. Dans ce remembrement du paysage, il démembre l’ordre établi du «beau» retourne la matière à l’aide de couteaux, creuse des sillons comme dans la terre grasse du pays, charpente à sa façon ses compositions pour qu’elles tiennent solidement, expérimente des connexions de couleurs pour les faire vibrer ans une musicalité qui lui seul déniche.
Laurence Machard
Alain Badier est un photographe du mouvement. Lors de ses différentes interventions auprès de Compagnie des danseurs de Dijon il s’est pris de passion lui-même pour la danse. Ses photos numériques captent dans la trace du mouvement, ce fameux flou qui «dématérialise» les corps et nous dévoile notre côté éthéré en révélant notre part de «créatures célestes», touchant ainsi, avec une extrême délicatesse, le mystère de l’expression corporelle.
Monique Wuarin, céramiste. Sentinelles sont des formes monolithiques, des silhouettes oniriques, gardiennes d’une «rêverie verticalisante», portant l’empreinte du geste qui les a façonnées, elles livrent leur modelé dans un rapport de dialogues essentiels, de tensions et de vibrations. Couleur blanche de la porcelaine qui, appliquée, modelée, pastillée, triturée, lissée ou polie sur le grès blanc, laisse apparaître, révélées par le feu, fissures, fentes et crevasses. Couleur noire des terres de grès, chamottées, rugueuses, lissées qui, laissées brutes ou émaillées jouent entre brillance et matité.
Christian Comelli, peintre. L’œuvre obéit à une double action : rapidité d’exécution dans une gestualité précise et puissante et maturations longues comme s’il la toile était «en sommeil». Entre poussées fébriles et intentions réfléchies. La peau de la toile est comme couverte de strates, sculptées, craquelées, lacérées. Elle offre au regard un champ de bataille de masses, d’empâtements, de gris, de noirs, des blancs… L’œuvre est pour Christian Comelli, un territoire à reconquérir sans cesse.
Camille Dudoubs fait partie de ces photographes touchés en utilisant pour la première fois comme appareil photo son smartphone. Poussières, fissures, salissures… sont présents dans les espaces citadins, les locaux. L’être humain, souvent présent dans son travail, participe à son environnement ou au contraire semble décalé, mais il n’en est rarement absent. En rabattant les tonalités jusqu’à frôler les noirs profonds, une atmosphère de nostalgie se dégage. Chaque bâtiment, chaque lieu et individu insuffle une histoire aux accents mystérieux comme la photo aux ballons de baudruche.
Patrick Broche au nom d’artiste Pébroc. « Tout a commencé simplement, dit-il, un jour j’ai renversé par inadvertance une tasse de café sur la nappe en papier, je fus saisi de l’effet, alors j’ai ajouté du vin… » Depuis Pébroc travaille avec des matières aqueuses comme l’aquarelle, les encres, le brou de noix etc… Sur le noble papier Velin d’Arche, il organise une composition centrale et colorée par la répétition d’une gestualité, puis d’encres soufflées, superposées, imprimées … Une écriture soignée, composée de signes graphiques étranges, semble naître de ce maelstrom, de ces gerbes vives. La signature imprimée en bas à droite, dans un cartouche, permet de finaliser définitivement son travail.
Agneys Chevassus (Agneys est son pseudonyme d’artiste). Peintre
Cette artiste travaille essentiellement à l’acrylique sur de grands formats. Ses thèmes d’inspiration sont divers, à la fois urbains et naturels. Les effets atmosphériques, les reflets, les jeux de lumières, donnent un effet de dématérialisation. Parfois la suggestion d’un élément figuratif par quelques coups de pinceau, amarre solidement le regard dans cet espace divinement serein ou au contraire mouvementé de couleurs. Une poésie se dégage de ses oeuvres que l’on retrouve dans les titres : Plénitude, Reflets dorés, montagne sacrée…
Claude Engel, peintre et sculpteur du nom de stuck.
Cet artiste a vécu à Lons le Saunier il y a quelques années avant de s’installer à la Réunion. La série de ces sculptures témoigne de l’art primitif et tout particulièrement des îles de Wallis et Futuna.
Des stèles à une ou deux faces sont couvertes de dessins, de toile stuquée et de collage de dessin représentant de petits graphismes ainsi que des animaux mythologiques font référence au folklore des Iles. Un travail formel et graphique tout en noir et blanc et d’une grande sensibilité
Anita Rumpf céramiste
"La nature est importante car elle la touche au plus profond d’elle-même. Elle l’utilise comme matériau de création, bois, terre, grillage… et source d’inspiration : graines, fruits, écorces, coquillages, fleurs … Ses sculptures s’insèrent au sein même d’un site naturel et semble y prendre vie, dans une vision sublimée ."
"Gousy (Bruno Fournier)
Artiste plasticien, Gousy créé des collages surréalistes à partir de corps de femmes auxquels il mêle toutes sortes d’objets par jeu de collages sur des fonds peints au couleurs vives : lunettes, pistolets, masque… Corps-objet ? Les greffes prennent dans la dérision et l’animalité. Gousy revendique notre liberté dans l’expression d’une vision de la réalité passée au crible du grotesque pour y voir plus clair dans cette comédie humaine."
Laurence Machard
"Hélène Kazlauskas" dessinatrice
Le noir et le blanc est un engagement une sincérité sans fioriture où les contrastes et la lumière guident les sentiments et les émotions vers l’essentiel et apportent une forme de pureté. Le noir est une base, un espace sidéral une matrice originelle d’où nait la lumière blanche tonalité absolue et les nuances de gris comme autant de propositions colorées, des formes et des textures mouvantes."
Laurence Machard.
Isabelle Proust partage son temps entre San Francisco, la France ou elle travaille sur le thème de la fresque sans abandonner la gravure. C'est lors d'une résidence à Hang Zhouen en Chine en 2015 que son travail va s' enrichir puisqu'elle trouve dans la peinture chinoise "des voies nouvelles" à travers les gestes et l'utilisation des encres et la découverte d'une nouvelle thématique. Le tracé puissant devient chair ...
René Genty: "J’ai eu un coup de foudre pour la Bretagne et en suis irrémédiablement sous le charme. La mer est une nature impermanente et source inépuisable d’inspiration. Depuis quelques années je me suis beaucoup diversifié, mais elle reste un sujet récurrent chez moi.
Etant natif du Maroc, les ocres et la lumière sont aussi une permanence dans mon univers pictural, la recherche de cette dernière étant une constante dans mon travail.
Peindre pour moi, c’est raconter une histoire, en me faisant picturalement plaisir, je ne cherche pas à m’enfermer dans un style et reproduire sans arrêt la même peinture sur des sujets différents. J’adopte le médium ou la technique qui me paraît la plus adéquate pour retranscrire mes impressions, probable héritage de mon métier de graphiste."
L’œil scientifique Philippe Marle, peintre naturaliste, explore dans les moindres détails la faune et la flore. Pivoines, tulipes blanches, bécasse, truites farios… sont couchés sur des planches de papier ou de bois avec une grande sureté. Son acuité d’observation révèle par la justesse d’un tracé et de la variété des couleurs de l'aquarelle, l’irisation d’un plumage, les veines des pétales, les décroissances nuancées des écailles. Jean Marc Gaillard, est un peintre-poète. Il aime la luxuriance des couleurs et des espaces resserrés. La gouache est appliquée avec rigueur, par des couches successives offre des couleurs satinées qui se jouent des harmonies. Des œuvres de grandes dimensions et d’autres plus modestes, s’organisent avec générosité : c’est une aventure pour le regard. Les repères entre ciel et eau sont renversés tout comme l’horizontalité et la verticalité. Les tiges de déploient en arabesques, déverse les perles et des pétales, des graines, alors que des fétus s’élèvent en tourbillon dans le vent. Comment ne pas se sentir étreint, emporté par une musicalité de touches vibratoires ? Katy Bourgeois, vit dans et avec la nature, elle l’utilise comme matière première pour réaliser des sculptures végétales qu’elle installe dans les espaces naturels ou urbains. Mouches de rotin, troncs torturés et flammés, nids …Tout l’inspire, les évènements du quotidien comme une forme noueuse déterrée… Chacun décode selon son ressenti.
Laurence Machard
"...Suite au prix photo international obtenu en 2015 «terroirs d’images» j’ai eu la possibilité de choisir ma destination pour aller faire un reportage photo; je suis donc allé en Chine dans un premier temps au Yunnan dans le village de Cizhong rencontrer un Français et un Suisse qui ont le projet fou de faire le meilleur vin de Chine à 2000m d’altitude dans des conditions précaires et dans la lignée des missionnaires qui sont venus fin XIX° et ont planté les premiers ceps de vigne à l’époque pour faire du vin de messe. Ce projet est aussi une mission pour permettre aux villageois d’avoir de meilleurs conditions de vie et éviter que tous leurs enfants partent en ville par obligation."
Christian Favory déambule dans les quartiers à la recherche d’architecture contemporaine pour rendre plastiquement les matériaux utilisés ; le béton, le verre, le métal et le bois. Il va fouiller dans les parkings souterrains ou au fond d’un couloir, à la recherche d’un reflet, d’un angle de vue. Partant d’un point de départ figuratif, il part dans des compositions abstraites harmonieuses et esthétiques.
Christian Favory aime travailler à l’encre de Chine.
Peintre des étendues vallonnées du Jura, de la Drôme ou du Doubs, des roches, des bancs de sables, des cours d'eau, de l'alignement des falaises...
A la superposition de la rudesse minérale, se frottent les transparences, les reflets, aux couleurs intenses et modelées subtilement. Claude Saillard sait peindre une nature rythmée par un mouvement permanent: celui du vent, des saisons, du temps...
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