A l'occasion des 5èmes Absinthiades, le Musée de Pontarlier présente une exposition d'oeuvres contemporaines appartenant à un collectionneur particulier suisse spécialiste passionné de l'histoire de l'absinthe.
L'exposition présente les photographies que Bernard Le Bars a prises sur le terrain lorsqu´il était lui-même pompier, c´est un hommage admirable qui leur est ici rendu. Ces images, présentées au festival «Visa pour l´image 2003» de Perpignan dégagent une force et une émotion exceptionnelles
Le passage est bien le thème central du travail de Corinne Deremetz. Tous les passages : celui de la matière que l'artiste crée elle-même, mélange éphémère, car non fixé, de fusain, de pastel, de goauche, celui des sujets, puisque Corinne Deremetz aime les couleurs lourdes, profondes, comme les sous-bois dans lesquels on s'enfonce.
à la fois peintre et illustratrice, son univers artistique est essentiellement centré sur les animaux et elle mêle judicieusement et harmonieusement couleurs et humour. Elle a travaillé pour la Bibliothèque municipale de Lyon, diverses compagnies théâtrales et les galeries Caré d´artistes.
David Graux nous conduit dans son labyrinthe de compositions savantes. Ses toiles, subtiles et raffinées, évoquent un univers mystérieux et secret, emprunt d'harmonie et de séduction.
C'est dans une atmosphère intimiste que nous découvrons ici et là des personnages essentiellement féminins. Le contraste de ces femmes peintes de façon presque hyperréaliste, avec le «paysage abstrait» qui les entoure, est d'une grande finesse.
La matière est très travaillée et la juxtaposition des couleurs est savamment recherchée.
Henri Fricker, un peintre installé à La Planée pendant de longues années (de 1935 à sa mort en 1952), un familier du salon des Annonciades, mais un de ces nombreux peintres un peu oubliés depuis que la figuration ne fait plus vraiment recette.
Affinités, exposition d'art contemporain, réunit une soixantaine d'artistes dont 27 ont déjà exposé au Pavé dans la Mare depuis 1994 et 31 sont proposés par affinités. Choix de coeur, choix de famille élective, donnant à cette exposition une couleur de métissage et de rencontres.
La variété des supports, la variété des thèmes abordés, se veut le reflet d'une génération éclectique, cherchant à définir les règles d'apparition de l'art. Le champ d'action déborde largement de son cadre d'expression connu, tel le lieu muséal. La rue, la vie, l'espace urbain, l'espace social, sont convoqués par ces artistes, tous vivants et " pratiquants " l'art, âgés de 25 à 83 ans.
Affinités, exposition d'art contemporain, réunit une soixantaine d'artistes dont 27 ont déjà exposé au Pavé dans la Mare depuis 1994 et 31 sont proposés par affinités. Choix de coeur, choix de famille élective, donnant à cette exposition une couleur de métissage et de rencontres.
La variété des supports, la variété des thèmes abordés, se veut le reflet d'une génération éclectique, cherchant à définir les règles d'apparition de l'art. Le champ d'action déborde largement de son cadre d'expression connu, tel le lieu muséal. La rue, la vie, l'espace urbain, l'espace social, sont convoqués par ces artistes, tous vivants et " pratiquants " l'art, âgés de 25 à 83 ans.
Un savant dosage de couleurs, de lumière et de douceur, ses oeuvres entremêlent sans concession la réalité photographique, avec la finesse et la subtilité du regard de l'artiste.
"Le Jura aux quatre saisons" est le fil conducteur de la nouvelle exposition de Gimazane.
La peinture de Charles Belle nous transporte dans un tourbillon d'émotions. La présence de chacune de ses toiles est si forte que l'on a le sentiment d'être face à une oeuvre vivante. Notre attention est captivée par cette peinture qui nous emmène au coeur de sensations intenses.
Léonardo Lucchi est connu et reconnu en Italie pour ses sculptures mystiques. Il ne cesse d'être plébiscité, autant par les critiques de la profession que par les amateurs de beauté. Le plus impressionnant chez cet artiste, c'est cette aisance à isoler ses sculptures des points de fixations nécessaires à leur stabilité. Les mouvements se trouvent comme par magie libérés de la pesanteur. Son travail est fin, subtil. Il utilise l'espace pour se mouvoir et s'émouvoir
(aussi au musée des Beaux Arts de Dole)
(aussi au musée des Beaux Arts de Lons-le-Saunier)
L'exposition " ou vert " est réalisée suite à la résidence d'Isabelle Jobard au collège Stendhal à Besançon de décembre 2004 à février 2005.
Son travail consiste à porter un regard poétique sur les objets du quotidien. Elle les met en espace dans un jeu subtil avec les mots et leurs multiples significations. L'artiste travaille majoritairement in-situ, en intégrant les objets découverts sur place. Elle propose une réflexion sur la production de sens par la ré-installation des objets.
Keiflin est non seulement un expert en harmonie, en équilibre, mais il se révèle aussi un fabuleux coloriste. Contraste entre les lignes pures et l´explosion des teintes, souvent choisies dans la palette des rouges et des ocres. Le trait est strict, le dessin précis, la forme stylisée. C´est l´explosion de couleurs vives qui créée cette atmosphère joyeuse et attrayante, qui apporte la fantaisie, la lumière
Perina est un jeune artiste. Il est né en 1965 en Italie oû il vit et travaille actuellement. Il a fait l´Ecole d´Art de Verone. Il a tout d´abord été graveur (Ecole de Gravure de Verone) puis petit à petit il est venu à la peinture par goût des couleurs et des matières.
Ses sujets sont simples mais son interprétation est très poétique et parfois presque fantastique. Belle imagination et efforts certains de composition. La technique est parfaitement maîtrisée. C´est une peinture de belle qualité, constante.
Anges déchus ou chairs batardes, les sculptures de Maud Riffay se construisent à partir de deux moitiés semblables du corps humain, deux parties faites de toile brute ou de bandelettes, réunifiées par des ficelles ou des cordes. Si ses premières oeuvres étaient de petite taille, elles sont devenues géantes mais toujours ligaturées, entravées, prêtes à chuter. Les êtres de Maud Riffay se jouent de l'apesenteur, à la limite de l'équilibre, de l'abandon et du vertige, un jeu de situations extrêmes qui se parent d'émotion, de sensibilité et parfois d'humour. C'est un travail qui parle de l'homme, de ses souffrances, de ses doutes, de ses bonheurs que l'artiste met en scène avec un clin d'oeuil amusé.
Michel Graff donne vie à l´espace tableau en y «jetant» un ensemble de lignes sauvages et folles... Puis, cet espace «nervuré» va s´organiser, se construire et se composer à partir d´un jeu de traits aux couleurs qui s´harmonisent malgré leur contraste, qui se juxtaposent les unes à côtés des autres ou les unes sur les autres, jusqu´à former un ensemble de blocs colorés, où chaque surface ou forme naissante trouve non seulement sa place bien précise, mais également sa temporalité et sa densité dans une totalité lumineuse et sereine...
Véronique VOLL
Peintre quelque peu influencé par Mondrian, Kandinsky, Duchamp et Malevitch, Vincent Tomasi travaille les matières et les couleurs en correspondance avec les thèmes abordés. L'ambition de cet artiste vise un certain équilibre dans le cercle, le carré, le rectangle ou tout autre formalisme géométrique.
Le thème des ruines dans un paysage naturel prend des formes très diverses. Tantôt rejeté en arrière-plan, tantôt mis à l'honneur, il est rarement choisi de manière innocente par les artistes. Les ruines sont des éléments appartenant au domaine religieux ainsi qu'aux univers classique, archéologique puis romantique.
L'exposition propose de revisiter les riches collections du Musée montrant sous un jour nouveau des oeuvres bien connues, souvent envisagées sous d'autres angles et en découvrant les trésors du cabinet des dessins. On peut admirer quelques unes des plus belles feuilles d'Hubert Robert, qui constituent l'un des fleurons des collections bisontines, ainsi que des créations des grands artistes italiens, français et hollandais.
La peinture de ce bisontin, c'est l'écriture, à l'encre de Chine d'abord, puis en couleurs. C'est une accumulation de signes et de formes, avec regards sur le passé et les écritures anciennes, telles le cunéiforme ou l'hébreu. De très belles pages qu'il écrit pour nous depuis 1973
Sa peinture nous transporte dans les mystères de l'écrit, messages codés ou forme particulière de poésie.
Le calme et la paix des paysages sont des caractères importants de cette exposition.
Hervé Bachelard cherche à capter avec son appareil photo argentique des atmosphères, un environnement pour les faire partager. C'est en fait comme une histoire qu'il souhaite raconter avec une part de réel et une autre d'imaginaire. Pour cela, il alterne, avec justese visions microscopiques et grands paysages.
Le thème central de son travail est la nature : paysages, fleurs, insectes...
L'objectif simple et ambitieux d'Hervé Bachelard est d'inciter les spectateurs à "entrouvrir des fenêtres sur des espaces à découvrir empreints de douceur et de sérénité".
Le prétexte de cette exposition est emprunté à la nouvelle d'Edgar Poe, "La lettre volée", dans laquelle cette fameuse lettre échappe à toutes les investigations en étant placée de la manière la plus évidente aux yeux de tous.
De la même manière, les oeuvres convoquées pour cette exposition peuvent être considérées comme des "abstractions trouvées"; des peintures de camouflage de Warhol, au oeuvres de Francis Baudevin réalisées à partir de boîtes de médicaments débarrassées de tous leur logos, des façades de Sarah Morris aux sculptures de Franck Stella conçues à partir de la modélisation de la fumée d'un cigare, toutes les pièces présentées bien que paraissant abstraites trouvent leur origine dans la réalité.
André Cottavoz est né en 1922. IL a été élève de l'école des Beaux-Arts de Lyon. Il a obtenu le prix Félix Fénéon.
Il puise son inspiration dans la nature avec des paysages et des choses simples. Sa peinture respire la joie de vivre.
"Tout n'est pas expliqué, il y a des noms, un chemin de vie conscient, inconscient et souvent des deux à la fois, plaisirs et souffrances, enfer et paradis, chutes et résurrectons,imbrication, sortie de l'indifférence..."
Gérard Fabre, Sylvie Fajfrowska, Suzanne Hetzel, Klaus Stöber présentent chacun une exposition. Sculptures, peintures, design, photographies. L´objet peut y être lié au corps, à l´espace privé et à l´intimité. Il peut être aussi associé à la mémoire d´un lieu. Il peut fonctionner comme métaphore ou métonymie. Enfin, il peut se décliner de la forme à la figure, du réel à l´abstrait.
Connue depuis la renaissance, l'anamorphose est une image déformée par l'artiste pour la rendre indéchiffrable à l'oeil mais lisible par un procédé optique.
Jeune artiste qui s'exprime à travers un style innovant proche du "comics" américain.
Un nouveau talent à découvrir !
"Mon travail sur les cascades se situe entre figuration et abstraction, pour entrevoir ce perpétuel mouvement avec un regard différent."
Le Pavé Dans La Mare va déménager en centre ville de Besançon, au 140 grande rue. L'exposition de Patrick Martinez sera quant à elle articulée sur les deux sites.
Pour la dernière exposition au 6 rue de la Madeleine, l'artiste réalisera une installation in situ intitulée "Bubbling green", inquiétante armée de flaques fluorescentes bouillonnantes
incrustées dans le sol. Cette substance ambiguë en mouvement perpétuel évoque, à l'instar de la vidéo "Liquid world" la soupe primordiale de la naissance de l'univers et donne l'impression que différentes formes de vie vont en surgir d'un moment à l'autre.
Il présentera également un ensemble de pièces existantes dont un alien doté d'une tête en forme de bulbe contemplant sa propre image dans un miroir déformant qui paradoxalement lui redonne un aspect vaguement humanoïde.
Au 140 Grand rue, la vidéo "untitled (after the visible human project)" projetée sur les vitrines de la façade est visible uniquement de l'extérieur. L'artiste procède à une reconstitution virtuelle des images des tranches de deux corps humains découpés provenant des archives de la bibliothèque nationale de Médecine de New York. Patrick Martinez détourne les moyens de la peinture pour créer grâce à une palette d'outils très variés l'illusion de la profondeur et de l'espace, de la narration et de la figuration. Il explore des questions humaines fondamentales par le biais des gestes simples et de trucages faits-main jouant sur des rapports d'échelle. Son travail est traversé par une influence manifeste du cinéma de science-fiction et par un regard ironique sur les procédés propres au genre. La dimension d'expérimentation et l'intérêt pour l'observation de processus en action est présente dans la plupart des oeuvres, qu'il s'agisse de vidéos, de sculptures, de dessins fixes ou animés ou encore d'installations sonores.
"On dénote un goût pour les contrastes de pleins et de vides, de lignes souples et anguleuses, le sens du rythme, de l'équilibre, des formes construites et des jeux de lumière."
Proche d'Arman et de Spoerri, Gérard Deschamps, artiste autodidacte lyonnais, rejoint les "Nouveaux Réalistes" en 1961 avec César et Niki de Saint-Phalle. Les protagonistes prennent position pour un art en prise directe avec le réel, opposé au lyrisme de la peinture abstraite de l'époque. Ils préconisent l'utilisation d'objets existants pour rendre la réalité de l'époque. Le mouvement s'exprimera par un art de l'assemblage et de l'accumulation, jusqu'à sa dissolution en 1970.
Une oeuvre atypique où le figuratif tutoie l'abstrait et dans laquelle l'écriture déclinée en graphisme pulsionnel est une constante des toiles de la jeune artiste.
Nombreuses expositions en France, comme à l'étranger, Fanch Moal exéute pour l'architecture des oeuvres monumentales et commandes d'état à Paris, Nantes, Bitches, Metz et Nancy. réalise des fresques et participe à de nombreux salons.
Remporte de nombreux prix dont celui de la ville d'Athènes en 1996.
Monique Cohas puise son inspiration dans tout ce qui l´entoure : paysages, fleurs, personnages ... Ses toiles sont baignées d´une lumière douce et empreintes de coloris tendres. La matière est généreuse, la composition soignée, le tout s´opère sur la toile avec beaucoup de personnalité.
Françoise Busi est une artiste polyvalente qui exerce la peinture avec beaucoup de procédés différents et avec talent. Egalement calligraphe, l'artiste a récemment ouvert un atelier personnel à Andelot en Montagne.
La technique de collage, associée à celle du dessin, permet à l'artiste de dégager des formes très profondes. Cette profondeur est accentuée par le relief donné aux oeuvres.
L'objectif de Françoise Busi est de faire vivre l'art.
Jean-Luc Riffiod est né, vit et travaille à Besançon. Amoureux de la nature, il arrive tardivement à la peinture, bien que, depuis longtemps, sommeille en lui une envie d'immortaliser les fleurs qui l'environnent. Spécialiste de la colorimétrie, il exécute ses tableaux aux couleurs contrastées, chatoyantes mais si réelles !
Autodidacte, il peint en direct, sans esquisse et expose régulièrement ses toiles depuis 2000.
"Les sculptures de Pierre-Yves Freund expérimentent des notions simples comme la fragilité du matériau (plâtre), l'équilibre, la duplicité"
Actuellement retiré dans le Jura, Pierre Demeusy continue à illustrer les paysages et les villages qui reflètent encore l'âme de nos campagnes
"Bernard Rancillac traite des sujets d'actualité en exposant ses prises de position politiques au travers d'un dialogue ironique avec des documents photographiques qu'il détourne et transpose"
Etant enfant, j'ai beaucoup voyagé, flâné dans les musées, les expositions. C'est notamment ce répertoire d'image qui alimente mon imagination.
J'ai toujours pratiqué les arts plastiques, avec pour leitmotiv, le jeu, avec la couleur, les formes, les matières.
Ma recherche est aussi orientée en fonction des matériaux : acrylique, pastels, encres, bombe, crayon et des supports : carton, papier, bois, béton...
Artiste confirmé et reconnu, Pierre Duc est polyvalent. L'étendue de ses techniques est aussi large que son talent. C'est sa première exposition à Lons-le-Saunier.
Kurt Mair est graveur, il vit et travaille à Karlsruhe. Son oeuvre entraîne dans un voyage émotionnel qui parcourt le temps, les lieux et les sens. Ses compositions sont d'un classicisme teinté d'humour. Il met en scène des objets et des corps de femmes.
"Jean-Paul Mazaroz sera présent au musée au travers de ses nombreuses donations : objets d'arts, peintures, sculptures, oeuvres personnelles, ainsi que ses meubles et ses écrits conservés à la bibliothèque municipale de Lons-le-Saunier"
Originaire du Doubs, cette autodidacte peint à l'huile au couteau. Elle aime le Jura, notamment les paysages hivernaux, mais cet attachement pour la région trouve un écho dans la réalisation de tableaux aux couleurs vives et chaudes évoquant les voyages, essentiellement le Maroc.
L'oeuvre s'inscrit dans une recherche centrée sur l'individu et notamment le monde de l'enfance, la misère, l'oppression et la violence. Habile superposition d'emblèmes occidentaux et de symboles traditionnels chinois. Yan Pei-Ming jongle entre représentation du réel et pure fiction.
"Les photographies d'Eric Poitevin seront l'occasion de se pencher sur des êtres ou des lieux en voie de disparition, porteurs d'une charge de temps et d'expérience concentrée par l'imminence de la disparition"
Jules Machard, peintre dolois du 19ème siècle de facture classique, dont les sujets sont puisés dans la mythologique comme dans l'observation de la haute société du 19ème siècle.
"Gérard Collin-Thiébaut travaille à partir d'images d'origines diverses sur lesquelles il intervient un minimum."
Ses principaux maîtres vont de Bonnard à Monet et de Morandi et Balthus à l'équilibre des couleurs de Poliakov.
Ses sujets sont : la montagne, son Jura natal, les Pyrénées aux pans découpés, aux passages sensibles de la couleur et les nébulosités des sommets. Mais, le plus souvent, Etiévant préfère pêcher le motif en auscultant les hasards. Son regard sait s'arrêter aux choses les plus simples, les plus quotidiennes : une baguette de pain, un chou, une porte, une ombre sur un mur décrépi, une tête de poisson, un lapin dans son clapier... "J'enlève tout ce qui est superflu !" En fait, tout est prévu pour que vibre la couleur ! La richesse, la beauté de son travail intervient surtout dans son traitement, dans sa texture intrinsèque, afin de provoquer l'excitation de l'oeil. En taches polychromes Etiévant règle les passages et les rythmes aux confins des effets du pointillisme : mêler les accords, les caser, les fondre, se ménager des plages pour les déclinaisons monochromes...
Ce coloriste dans l'âme aime aller vers les couleurs d'automne, les rouille tout particulièrement, les tons rompus vieillis par la pluie et le temps.
J.L. Avril - Univers des Arts
"Nathalie Novi voudrait aller vers la simplicité de la composition, des lignes, chercher l'essentiel toujours en s'inspirant de grands thèmes, de petits sujets du quotidien, de textes qui lui procurent du plaisir, une émotion que sans cesse, elle a envie de traduire."
L'Association "Les Arts en Val de Sorne" présente les oeuvres de Monique Pagès, peintre et Joséfa Pallas, sculpteur.
Monique Pagès : Au premier regard, c'est l'émerveillement provoqué par le mélange de couleurs qui s'exaltent l'une, l'autre et qui contribuent, par le jeu des ombres, à donner plus de profondeur au sujet traité. On apprécie d'autant plus la couleur au travers desquelles elle communique ses émotions, traduisant ses impressions fugitives, ses chaos visuels, aussi violents qu'instantanés. Mais si l'on pénètre plus avant et que l'on se laisse absorber par le double message qu'elle donne au travers de ses toiles où l'ombre et la lumière, la présence et l'absence, la vie et la mort sont indissociables.
Le message enfoui dans ses toiles est criant de sincérité et l'amour pour l'être humain en est l'idée directrice.
Joséfa Pallas : Tantôt classique, tantôt laissant libre cours à son imagination dans des oeuvres où la femme est la proie de ses passions ou des fantasmes, elle crée un style puissant et révélateur dont un peintre a dit qu'il était une "magnifique exaltation de la femme et de l'amour".
Exposition de sculptures du bisontin Claudy Pellaton
Fabien Roidor explore de nouvelles possibilités picturales en utilisant des méthodes de travail qui libéreraient sa peinture du poids de son histoire.
"Ce que je préfère peindre, ce sont les paysages de neige, les effets de givre, et les reflets dans l'eau"
Article 27 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme
Exposition personnelle
"Peuple de peintre" disait Malraux.
La richesse artistique d'Haïti est reconnue.
Naïve, religieuse ou moderne.
Les choses ordinaires deviennent aussi objets d'art.
Peintures, sculptures bois ou sculptures en fer forgé se laissent admirer et vous invitent bien souvent à rêver dans un monde haïtien mi-réel, mi-fiction.
"Elle se décrit comme une artiste hors la norme et se défend d'appartenir à une quelconque académie. Elle préfère le bois à la toile"
Les constructions spaciales de Françoise Gauthier sont des mises en scène d'éléments ou d'objets formant des réseaux aux traits continus ou interrompus. Mis "bout à bout" de façon libre ou calculée, ils sont une représentation graphique du cosmos où l'esprit s'évade entre rêve et réalité sensuelle, nature et mystère biologique.
Molécules, particules fines et légères connaissent l'agglutination ou l'isolement. Ce microcosme de tiges multiples, plombs, lamelles de bois, de métal, de plastique aux couleurs acidulées essayent de traduire l'instabilité, la fragilité de l'univers dans lequel nous vivons.
L'addition de ces éléments construits ou récupérés supprime leur identité pour en faire une forêt de signes, de codes, d'écritures fugaces et indécises et participe avec un certain humour à une recherche de profondeur, d'équilibre, de constructions architecturales dans l'espace.
Je construis dans les paysages réels en faisant dialoguer la sculpture et l'architecture.
Henk Wynen
Laurent Ferrier, né en 1960 a été formé à l'atelier de Jean Pons, à Montadroit entre 1985 et 1990.
Christine Chemelle, est une jeune artiste entrée depuis peu dans le monde de la création, mais l'énergie qui se dégage de ses toiles est riche de promesse.
Chantal Déplace entame sa 1ère exposition thématique d'envergure. Rien à priori ne la destinait au beau geste de peindre et c'est par le hasard d'une rencontre qu'elle allait s'engager dans cette voie pleine de doute et de lumières.
Stéphane Moriconi a déjà participé à une première exposition à Plainoiseau dédiée au château d'Arlay. Le voici maintenant sur le chemin d'un nouveau rendez-vous : Baume -les-Messieurs.
Nathalie Spicher est une peintre de la jeune génération. Elle a pu, au fil des ans, préciser un style bâti sur le jeu des couleurs et l'utilisation des lignes harmoniques. Elle aime avant tout jouer avec les teintes, avec les formes.
Eric Mourez expose régulièrement dans le Jura depuis une dizaine d'années. Il a choisi son chemin d'artiste, humble et persévérant, préférant créer dans le silence, que ce soit à travers ses travaux personnels ou dans la rencontre avec quelques élèves par an.
Frédérique Pernet a l'occasion d'exprimer sa sensibilité grâce à la sculpture et au bois. Sa quête est de découvrir la communion avec la matière dans l'harmonie. Sa joie est d'extraire du bois le meilleur d'elle-même. La beauté de la forme devient alors abstraite ou figurative.
Marie-Christine Veeran a beaucoup voyagé à l'étranger avant de commencer à sculpter au Bromley-by-Bow Center à Londres puis à l'atelier de Jean Pons. Elle vit aujourd'hui dans la Loire.
Corinne Pagnier travaille principalement le bois et la pierre en taille directe. Elle axe son travail sur l'Humain et le Sacré : "Souffle qui anime l'être".
Marc Blondeau est né en 1946. Il s'installe comme sculpteur à Chalon-sur-Saône et s'initie au bronze. Il se forme à l'Atelier du marbre de Carrare en Italie et à l'atelier Pierre avec les Compagnons du Devoir à Rodez.
"La cire se conserve très bien mais elle est très fragile et cassante comme du verre"
Jacky Grossiord
Avec elle, les femmes sont bien les pommes d'une société de consommation qui ne leur laisse d'autre choix que celui d'être au four et au moulin, femmes et ménagères, séductrices et objets de séduction. La condition féminine peinte par Martine Orsoni, c'est amusant à regarder, pas forcément rigolo à vivre...
Féministe, Martine Orsoni ? Peut-être tout simlement solidaire de ces femmes, qui par amour ou générosité, sont plus souvent croquées que croqueuses.
Jean-Claude Bonnot
Ses aquarelles, fruits d'une technique qui lui est particulière, quasi immatérielles, sont la transcription de ses sentiments, de ses émotions, sans cesse renouvelés devant une nature qui jamais ne la lasse...
Nous sommes touchés par la douceur de ses oeuvres, ses aspects différents mais aussi par la violence de la lumière, où l'aquarelle, procédé simple en soi, est tellement adaptée à rendre compte de la magie de tous les jours.
Monique Sèvre
Les maisons rurales dont les toits s'appuient lourdement au sol, et dont il s'attarde avec minutie à analyser la patine des crépis, procèdent, de la part de l'artiste, d'une même quête ; une recherche des choses qui défient le temps, le dépassent.
Les personnages mêmes qui apparaissent au hasard de ses paysages échappent à la notion des années qui s'écoulent, ils sont d'hier, ils sont de demain, marqués par une sorte d'intemporalité.
A un graphisme aigü exempt de toute mièvrerie s'ajoutent des tons d'une douce sensibilité où dominent les bleus, les gris violacés et les blancs brillant d'un pur éclat, équilibre de couleurs composées avec raffinement;
Martine Neubrand a un sujet de prédilection : la femme. Elle fait naître sur ses toiles, par la lumière et la couleur, d'intégrales sculptures d'émotions. Une indéniable présence métaphysique émane des oeuvres de cette artiste. On s'attarde à en regarder les détails puis on tâche de conquérir la communication.
Peintre depuis une quinzaine d'années, autodidacte, Yves Renaud s'exprime dans une recherche d'équilibre des couleurs et de la lumière. ses oeuvres, à dominante bleue, jaune-orange ou verte, nous entraînent dans un espace de liberté, de rêve et d'émotions.
Monique Ryon
La peinture que j'aime, celle du désir, celle qui s'ouvre et s'offre et donne du plaisir, non pas celle qui réfléchit et se retire. J'ai toujours aimé le "push and pull" de la peinture lyrique américaine. Il permet physiquement cette implication et son perpétuel inachèvement.
Alain Clément
Une oeurve à la fois instruite et d'une spontanéité surprenante. Une oeuvre qui fonctionne comme une émouvante saga de natures mortes en résurrection;
...Chaque oeuvre est le résultat d'une méticuleuse élaboration, las paysages sont traduits, interprêtés, les couleurs transposées, la touche est juste et précise, le dessin impeccable...
Norbert Behem
Depuis plus de trente ans, Paul Gonez poursuit une quête sacrée : la réconciliation dans l'oeuvre d'art du masculin et du féminin à travers l'abstraction symbolique.
C'est ainsi que le bronze et l'acier, matériaux nobles et lourds répondent aux courbes douces et mouvements ascendants dans une union sculptée dont jaillit l'équilibre.
Il ne reste plus alors au regard qu'à parcourir les sillons de lumière et à s'émerveiller...
Anna Fischer
En 2000 naissent les «Fragments et À propos» sur divers supports dont le multimédia. Les fragments de toiles sont explorés, retraités, réinterprétés à l´infini, à l´image de véritables fractales.
2001 nouveau siècle : le silence est doré... Rouge, vert et bleu prédominent dans une texture rappelant le cuir des sous-mains de son enfance :
Ces couleurs prennent la dimension olfactive du cuir qui jalonnait le bureau de mes parents. Je ressens cette odeur particulière qui émanait de ces grands rectangles sur lesquels étaient posés les stylos-plume soigneusement alignés sur la bordure dorée. Il nous était interdit de soulever le couvercle du sous-main : Quel secret renfermait-il ?
L´appropriation de la couleur dorée enrichit le processus créateur de l´inconscient en cernant la toile tantôt de cadres dorés, tantôt de graphismes-mémoire, signes fossiles incrustés dans les buvards sertis de cuir.
A une époque où, dans le domaine des Arts, la haute fantaisie veut passer pour de l'originalité, le laisser-aller pour de la recherche artistique et le mépris du public pour de la supériorité intellectuelle, on prend toujours plaisir à rencontrer un peintre authentique.
Jean-Marie Carrière est de ceux-là. Cela ne fait aucun doute pour les amateurs qui, depuis quelques années, ont assisté à l'évolution de sa technique et de son art.
J.L.Dauphin
... point de traits accusés, point de formes agressives, des nuances raffinées, des dégradés délicats, suggèrent un univers poétique où prédominent discrétion et sensibilité. La fluidité et transparence des matières contribuent à créer une atmosphère vaporeuse et légère.
Chantal Duverget
La fougue de l'inspiration, la passion de peindre, sa couleur chargée d'expression éclate dans toute sa force nue et terrible. Ses nocturnes somptueux dans un choc soudain dévoilent au spectateur la sympathie fraternelle et chaleureuse de l'artiste qui joue de sa palette vibrante comme un saxo de jazz !.
Jean Pierre Léger
Yves Robé est un des pionniers du renouveau de l'art mural des années 70. C'est un des français les plus prolixes : 400 oeuvres, 12 000 m² de fresques murales (murs intérieurs, extérieurs, plafonds), 2000m² de fresques sur support souple (bâche PVC), 400 m² de verres peints ou dépolis, une trentaine de sculptures...
En 1997, il crée "l'aquacryl", un style et une peinture qu'il maîtrise sur des toiles libres inspiré par l'art Edo japonais. Il laisse libre cours à sa technique servant un expressionnisme vif et coloré.
Raphaël Federici
Les peintures et sculptures prennent naissance dans des univers terrestres, aquatiques et cosmiques, symbolisant ainsi l'homme mi-végétal, mi-animal d'une manière ludique.
Les oeuvres de Irmgard Sigg, étranges créatures, personnages ou animaux, dont la proximité à notre univers est contredite par l'altérité radicale qu'offrent ces personnages sans réel visage. Ils sont comme des doubles ironiques et indifférents à notre monde.
Sur fond de sable ou d'enduit, la pensée visuelle de cette artiste démultiplie joyeusement les signes: nombres irrationnels, formules chimiques, idoles primitives, symboles alchimiques, lettres, idéogrammes, logos, figures abstraites ou naivement réalistes.
De cette juxtaposition d'éléments disparates, elle réussit néanmoins, grâce à un soucis constant d'épuration esthétique, à faire surgir un monde ordonné qui nous enchante.
L'artiste britannique Eric Snell réalisera plusieurs installations parmi lesquelles les récents "Burnt Wood Wall Drawings".
Pôles essentiels dans l'oeuvre de Eric Snell, ces dessins muraux témoignent de son intérêt pour un travail qui fait du passage de la réalité à l'abstraction son objet de prédilection.
En brûlant un objet en bois, et en dessinant ensuite avec le charbon carbonisé l'ombre de cet objet, l'artiste devient en quelque sorte un catalyseur.
Il s'efforce de capturer l'essence même de l'objet en le transformant en une surface de cendres noircie, en le faisant s'évanouir et renaître sous la forme de son ombre. Jouant avec les dimensions, avec la surface et le volume, avec les effets d'apparition, et de disparition de l'objet, Eric Snell bouscule les idées préconçues concernant la définition du dessin, de l'objet et de la matérialité.
J'ai surtout voulu éviter la virtuosité qui souvent cache l'artiste.
Vous découvrirez ainsi les remarquables sculptures d'Etienne Audfray, le président de la société nationale des Beaux-Arts à Paris et que nous sommes tous fiers et heureux d'accueillir ici.
De même pour cette exquise femme-peintre qu'est Christiane Sciot. Ses portraits expriment une infinie poésie et ses fleurs se pâment dans des symphonies de couleurs d'une justesse et d'une discrétion qui nous retiennent pour mieux nous émouvoir.
Vous serez étonnés par les oeuvres de Paul Alexis, peintre qui semble tremper ses pinceaux directement dans la lumière d'une tendre clarté nacrée.
Puis viendront les scènes d'intérieur, si paisiblement décrites par Danielle Reyers. Elle sait nous entraîner dans des maisons feutrées, confortablement bourgeoises.
A son tour, Elisabeth Delecenserie, la dynamique présidente de l'association des artistes du 5ème arrondissement à Paris, vous offrira une vision colorée de ses tableaux toujours bien structurés.
Du lorrain Gilles Fabre, nous remarquerons encore des fleurs peintes avec la sûreté d'un beau métier intelligemment construit.
Dominique Chouaba qu'il est bien inutile de vous présenter. Il est aujourd'hui en pleine possession de son éblouissant talent.
Enfin, il ne pouvait manquer Jean-Claude Farjas avec ses rêveries, ses lointains bleutés où notre imagination communie avec la sienne dans la recherche de ses mystères, de ses sortilèges et de ses tentations. Farjas, sans bruit, entre maintenant dans la légende !
Monique Ryon
Philippe Gronon, artiste conceptuel comme il se définit lui-même, essaie d'analyser l'art à partir de l'art, de rechercher la possibilité de nouveaux signes et par conséquent de l'étendre à de nouvelles structures et d'utiliser la photographie comme moyen de communication.
Il a le regard hyperludique d'un adolescent qui n'en finit pas de grandir. Notre ami Godjo donne aux voyages multicolores que nous offre sa peinture la dimension émerveillée du rêve de l'enfant qui sommeille en chacun de nous. Sa palette intime possède l'art de donner de la légèreté aux choses de la vie. C'est sans doute une grâce.
Jean-Claude Casadesus
Il est comlpiqué d'être simple, mon travail est de moins en moins représentatif, j'arrive à une forme d'abstraction mais je me défends d'être abstrait.
Jean-Claude Revelut
Ses images peintes, malgré leur diversité stylistique, s'apparentent à une espèce d'expressionnisme narratif.
Elles sont symboliques et s'adressent finalement moins au regard qu'à l'esprit; elles exigent donc un travail d'interprétation.
De façon souterraine, elles traitent certainement toutes du même sujet, de cette puissance sans corps qui travaille en chacun de nous, qui se réplique sans cesse en prenant toutes les apparences, c'est à dire le mal.
Le peintre propose un lien de pensée du regardeur à un objet de connaissance aussi anodin qu'un siège, un cintre ou des pinces à linge. Ces objets placés dans des espaces balisés par des écrans de haies végétales, au delà de l'approche phénoménologique, révèlent en creux une présence humaine.
Ses oeuvres s'inscrivent dans la lignée des peintres expressionnistes abstraits, elles reflètent aussi l'esprit occidental filtré par la culture japonaise. Cette juxtaposition harmonieuse, intégrant l'art de la calligraphie aux techniques picturales occidentales, est servie par un coup de pinceau brillant et précis.
Christian de Moor
Passionné et amoureux de la Nature, Jacques Maillard aime réunir sur une même toile des aspects acérés, aigus, doux et tendres, comme si la violence et le calme se fondaient en un moment particulier d'harmonie.
Jacques Maillard travaille actuellement à réunir sur un même support son travail photographique et pictural.
De nombreux artistes contemporains ont répondu favorablement à l'invitation de la Ville de Belfort pour donner une nouvelle lecture du paysage urbain ou du site fortifié (Paul Armand Gette en 1996, Christophe Cuzin en 1997).
Cette année, Corinne Filippi participe à cette opération en proposant, au sein d'une commande photographique, son propre regard de la ville et de l'ensemble fortifié du château.
L'univers singulier de Corinne Filippi, marqué par une matière riche et conséquente, se nourrit également d'une problématique spaciale.
Rien dans ces photographies ne semble amarré, ni sûr. Tout n'est qu'indécis clignotements, brillances paradoxalement éteintes.
Artiste bisontin dont l'oeuvre est basée sur l'écriture, la calligraphie...
Son travail est inspiré du dessin industriel mélangé à du figuratif.
Une peinture chargée de symboles...
Philippe Gronon photographie le plus souvent des objets à valeur symbolique matérialisant le savoir ou le pouvoir, qu'il représente frontalement à l'échelle 1/1.
Cette "objectivité" du point de vue trouble car elle tend à faire disparaître la frontière entre l'objet et son image.
S'il y a bien chez Gronon une forme de "littérature trompeuse", ce n'est pas parce que l'on risquerait d'hésiter sur la nature de ce qu'il y a à voir, mais parce que la représentation photographique saisit quelque chose de l'énigme, du mutisme de ces surfaces.
Il y a dans l'oeuvre de Jorge Macchi une atmosphère singulière qui en fait l'enfant de J.L.Borges et de M.Duchamp.
Il est d'une famille où l'on affectionne les contes cruels et les tragédies en mineur.
On y sanglote de bonheur et on y rit jaune.
Le sourire est ici la forme polie du désespoir et le quotidien une familière étrangeté.
Régis Durand - Philippe Cyroulnik
C'est par des touches minuscules et harmonieuses que Gimazane rend au spectateur l'âme intime et profonde d'un paysage. Suivant le rythme des saisons, gaieté, lumière, mélancolie, rêve, orage, sont les atmosphères que nous transmettent ses oeuvres, dont on ne se lasse pas...
M.Ryon
Didier Héroux ne fait référence à aucun style particulier, ni à aucun autre auteur d'images. Il travaille de façon spontanée et indépendante, au gré de ses humeurs, de ses rêves et de ses passions. Il emprisonne l'image pour mieux la dévoiler à la philosophie de chacun.
Il soigne tout particulièrement la facette esthétique de ses créations, tant sur le plan des formes que des couleurs, et des mises en scène.
En outre, il associe à chaque image, une réflexion personnelle, sous forme d'un court texte, qui n'engage que lui-même
L'avenir retiendra pour l'histoire du renouveau de l'art chrétien cette date du 20 janvier 1951 où, dans une commission diocésaine d'art sacré, réunie sous la présidence de l'archevêque et de l'évêque auxiliaire, dix-sept esquisses de Fernand Léger, la maquette d'une grande mosaïque de Bazaine, et les plans de Le Corbusier pour l'église de Ronchamp furent ensemble et unanimement approuvés
M.A. Couturier
Parti d'une approche de la sculpture qui éprouvait les relations entre le matériau et la lumière, Jean Noël intégra progressivement la qualité chromatique et dynamique du matériau dans la mise en forme de ses oeuvres.
Il a décliné depuis près de trente ans une oeuvre originale et singulière, nourrie tant du pop que du cinétisme, de l'anti-forme et du process art, voire même de la performance ; son évolution l'a fait côtoyer dans son oeuvre des figures importantes comme celle de Richard Tuttle.
Affranchies du caractère ornemental et glorificateur d'une sculpture massive, les oeuvres de Jean Noël semblent littéralement prendre leur envol dans l'espace, témoignant d'une fascination pour les formes dynamiques, vivantes et vibrantes.
En quête d'une sculpture où "il est question avant tout de tension, de matière, de fluidité, d'ondulation et de tarnsformation", Jean Noël s'attache plus aux jeux de formes et de forces qui s'opèrent entre l'oeuvre et le spectateur, qu'à une composition plastique et esthétique.
Plus qu'une mise en forme d'un discours, d'une idée ou d'un sentiment, l'art de Jean Noël est de l'ordre du ressenti et de la sensualité ; il se plaît à recréer un climat cosmogonique, dans lequel les objets semblent portés par les éléments, l'air, le vent, l'eau.
S'il utilise des matériaux industriels et des couleurs pastel, c'est pour rappeler la souplesse et l'élasticité des tissus corporels, et donner naissance à des oeuvres organiques, chargées de vie et d'énergie. Ces matériaux confèrent aux oeuvres un vitalisme qui indique que tout est à la fois mouvant, instable, en constante évolution, et régi par les lois de l'apesanteur, à la fois ordre et chaos.
Catalogue de l'exposition
Rigoureux et exigeant avec lui-même, sa démarche est singulière. Jean Ricardon fait partie de ces peintres qui ne dévoilent leurs travaux lorsqu'ils les considèrent, provisoirement, seulement comme un état satisfaisant du travail escompté. Ces oeuvres sont brutales ou raffinées, fines ou aux empâtements exagérés, effacées ou à la plstique puissante.
Montaigu est un village où il y a beaucoup de passage, l'exposition donne l'occasion de s'arrêter. Le public est amené à découvrir les trouvailles des artistes, à chiner dans leurs lieux, à voir différemment ce qu'il ne voyait plus ou à s'émerveiller d'un détour inconnu. Elle facilite aussi l'accès à l'art contemporain, et valorise des espaces oubliés entre les routes e les projecteurs
Michel Mac Douglas
De l'infiniment grand à l'infiniment petit, de l'oculaire du microscope à l'oeil du satellite, la vie se décline et se pare d'une palette riche en émotions.
C'est ainsi que Sylvie Olman nous guide dans cette inconnue.
Le peintre privilégie le silence des paysages enneigés délaissant les fêtes automnales ou printanières.
Mais au-delà de cette candeur épurée, les paysages de Bernard Marion sont prétexte à la découverte de sa propre nature humaine.
La nature n'est plus un spectacle : sa représentation s'affranchit peu à peu du modèle pour se confondre avec la force intérieure de l'artiste.
E.Marillier
"Autour de"... est aussi le titre qui pourrait s'adapter à cette exposition à caractère pédagogique, destinée à mettre l'accent, chaque année, sur une ouevre de la Donation Maurice Jardot.
Pour cette première édition, le choix porte sur le "Nu couché dans un intérieur" que Picasso peint en 1961.
Cette oeuvre tardive semble appartenir, dans une certaine mesure, à la série des "Femmes d'Alger" que l'artiste entreprend à partir de 1954.
Le thème de cette suite lui a été inspiré par la peinture du musée du Louvre que Delacroix exécute en 1834, mais certains détails seront empruntés à une version réduite peinte en 1849 qui se trouve aujourd'hui au musée Fabre de Montpellier.
Cette exposition tente de reconstituer tous les éléments du puzzle, à partir d'oeuvres originales de Delacroix (provenant du musée Fabre à Montpellier) ou de Picasso (série de dessins du Musée National Picasso, à Paris) mais aussi à partir de documents photographiques (concernant Matisse) issus de collections privées américaines.
Cette manifestation fera l'objet d'une édition regroupant textes et illustrations.
Le travail des premiers, les Nouveaux Réalistes, se voulait une alternative à l'abstraction lyrique. En s'enracinant dans la culture urbaine et populaire pour réintroduire l'objet lui-même dans l'oeuvre d'art. Ce sont Gérard Deschamps, Arman et Daniel Spoerri. Dans cette école, on classe également les affichistes Hains et Villeglé.
Quant aux artistes de la Figuration Narrative, ou Nouvelle Figuration, ils sont presque tous présents dans la collection du musée. Leur particularité : avoir utilisé dans leurs oeuvres des procédés issus des mass médias, considérés traditionnellement comme non artistiques. Stämpfli s'est inspiré des techniques publicitaires, Jacques Monory, du cinéma, Gasiorowski, Rancillac ou les Malassis de la photo. Enfin, Peter Saul, Rancillac et Erro, ont emprunté leurs motifs à la bande dessinée.
Quand l'écriture se libère de sa fonction descriptive pour retrouver la seule pulsion calligraphique, le trait qui avait toujours été lié à la définition de la forme trouve une indépendance inattendue et relance le dialogue du signe et de son support.
Ecrire devient alors construire et l'artiste s'exprimant avec ses propres matériaux, opposera formes et rythmes, couleurs et matières. Cercles, courbes ou obliques jailliront ou s'effaceront ou se poseront, s'ordonneront ou se désordonneront.
Dialogue toujours.
Car c'est bien du dialogue entre calligraphie et manière picturale dont il est question dans cette exposition des oeuvres d'Amin Al Doukhi et Christian Caburet.
Un regard sur le passé installe le décor de Courbet : son "pays" ; des yeux fixés sur lui offrent quelques images du peintre, un des plus photographiés de son époque ; un clin d'oeil satirique montre combien Courbet et ses scandales à répétitions ont pu inspirer les caricatures.
La peinture de Dominique Gauthier est dynamique, à la fois contenue et exhubérante : exhubérante parce qu'elle se caractérise par un tourbillon d'éléments, formes, couleurs, lignes qui envahissent la toile par strates et constituent un véritable terrain d'expérimentation, l'artiste n'hésitant pas à "inventer" des instruments spécifiques à sa production.
Contenue parce qu'elle est tension et construction et non simple débordement.
Yves Michaud
Du figuratif à l'abstrait, tel est le trajet dans son exposition, du culte à l'occulte de la beauté. Le figuratif comme maître excellent de l'observation, il n'y a qu'à voir ses portraits en aquarelle, aux pastels délicats, lumineux et transparents, qui décrivent des visages où l'artiste a restitué au-delà du masque, des traits réels, la personnalité, là où le voile se lève, au travers de l'intensité fixe d'un regard ici, de l'énigmatique d'un sourire d'une apparente bonhomie par là, ou encore d'une bouche désirante qui s'impatiente du verbe.
Christine Dussaussois (La Voix du Jura)
Ces 3 photographes ne se sont peut-être jamais rencontrés, pourtant si nous les rapprochons dans une même exposition c'est qu'ils témoignent "d'instants volés", moments fugaces éphémères qui naissent et meurent dans un même mouvement. Leur démarche n'est pas de vouloir à tout prix garder, témoigner, sauver de l'oubli et de la disparition la réalité tangible de ce qui s'est passé mais plutôt de montrer que derrière une photographie il y a des vies, des émotions.
Tendres les jeunes filles que je dessine, tendre ma passion pour le dessin.
Songes de printemps aux couleurs de roses.
Ombres et lumières, émotions, mystère des jeunes filles.
Amateurs de fleurs écartons les pétales pour en voir le coeur.
Emoi, épanouissement, une peau de soie, rêve de la beauté, l'innocence des formes doucement arrondies.
Audace, plaisir de la couleur, teintes douces et subtiles.
Je vous aime...
Bernard Baud
L'argile, pétrie entre ses doigts prend le plus souvent une forme féminine s'inspirant en cela de Mayol.
Duilio produit ses sculptures suivant l'inspiration du moment. Pas de modèle, pas de pose, pas de copie. L'artiste jurassien est nature comme ses oeuvres.
Bien sûr, vous connaissez tous l'oeuvre et le nom d'Edouard Mac'Avoy (1905-1991). Ses portraits des personnalités du siècle qu'il a traversé avec toute sa lucidité et son talent l'ont rendu célèbre dans le monde entier. Montherlant disait de lui qu'il dessinait les âmes ! Dans son livre de souvenirs, Mac Avoy écrivait :
"Je passe le plus clair de mon temps à interroger le visage humain... à poser des pièges pour capter des secrets, provoquer des aveux, aimer les rides du rire et des larmes, les rides des défaites et des victoires."
Et nous remercions M. J-P Prévost de nous avoir permis d'exposer quelques oeuvres de Mac Avoy.
Solidement armé par un sérieux apprentissage de graveur, puis par l'école des Métiers d'Art de la ville de Paris et enfin par des stages chez des décorateurs, Bob Lescaux consacre l'intégralité de ces journées à peindre dans son atelier parisien. Il éprouve une totale fascination pour Venise et les trains.
Marie Kalkinger est le chantre de la bohème et des troubadours. Son monde est celui des oiseaux, des campagnes où dansent de beaux jeunes gens.
Helmut Proessl n'est pas un inconnu pour vous, il a déjà exposé avec bonheur dans ma galerie des oeuvres pleines de caractère et d'ambiance.
Christian West du Plessis a la lourde hérédité d'être le petit-neveu du grand peintre que fut André Dunoyer de Segonzac ! Il présente ici des oeuvres pleines de vigueur et de promesses.
Farjas auquel nous venons de consacrer une exposition personnelle était un peu réticent pour participer à cette nouvelle exposition de groupe. Finalement, pour changer, il a bien voulu nous confier quelques "marines" qu'il gardait jalousement.
Dominique Chouaba est maintenant trop absorbé par le Japon, au grand dam de ses galeries françaises. Il a eu la gentillesse de me réserver quelques tableaux récents que vous saurez apprécier.
Jean Porte, que vous allez avoir l'occasion de découvrir, occupe des fonctions importantes dans la Société Nationale des Beaux-Arts où exposeront d'ailleurs Farjas et Chouaba, au printemps prochain, dans les magnifiques salles du Carrousel du Louvre à Paris.
Jean Porte est le peintre de la Nature, des rivières et des arbres.
Yuuka Yamada frèle japonaise qui travaille à Paris où elle vient d'exposer dans une galerie du quartier du Marais, garde toute sa fraîcheur et sa délicatesse. C'est une peintre jeune et qui plaît à la jeunesse.
Monique Ryon
L'ancien et le nouveau, la calligraphie et les nouvelles technologies, les contrastes des cultures
Posées au sol, épinglées au mur, suspendues au plafond, les oeuvres d'Annie Bascoul ne sont pas des sculptures ordinaires. Unimant blanches, faites de matériaux diaphanes et souples, armées d'une fine âme métallique, elles occupent l'espace de toutes les façons possibles : tantôt elles y développent leurs formes amples pour mieux l'envahir, tantôt elles s'enroulent comme des cocons pour mieux s'y blottir, tantôt elles se replient dans les pans de leur manteau royal pour mieux le saisir. Il y va d'une véritable scénographie, voire d'un programme chorégraphique dont les mouvements semblent suspendus dans l'attente du regard. Fourrure, polyester, tuile, tarlatane, coton, crin de cheval, mousse synthétique, fils de nylon ou de cuivre, caoutchouc peint à la cire, Annie Bascoul emploie
toutes sortes de matériaux...
Philippe Piguet
Depuis plus de trente ans, Paul Gonez poursuit une quête sacrée : la réconciliation dans l'oeuvre d'art du masculin et du féminin à travers l'abstraction symbolique.
C'est ainsi que le bronze et l'acier, matériaux nobles et lourds répondent aux courbes douces et mouvements ascendants dans une union sculptée dont jaillit l'équilibre.
Il ne reste plus alors au regard qu'à parcourir les sillons de lumière et à s'émerveiller...
Anna Fischer
La peinture de Jean-Louis Nicod est une peinture minérale, dérivée d'oxyde de fer, une matière brutale, traitée sans ménagement.
Pour parler des éléphants, il n'a pas fait d'emprunts aux clichés de la vision poudreuse de l'Afrique et de ses savanes.
C'est l'éléphant d'exil qu'il a peint. Celui du non-retour, l'éléphant de Lyon, soumis à la gamme colorée des bords de Saône : gris coloré à tendance rose et celle des bords du Rhône : gris coloré à prédominante bleue
Brigitte David
Un univers de douceur où l'artiste exprime, à travers des couleurs simples, sa relation à la nature.
Quotidien cousu - Féminin collé main -
Bricolo rigolo - Détouré ludique -
Tissus coupés, montés - Dessins, papiers, peints -
Effleurer - Gribouiller - Décadrer.
Rien n'empêche A d'apparaître différemment
Quoique seul, A n'est pas sans conséquence.
Frédéric Buliard
Dès ses débuts en peinture, les éléments de figuration ou les natures mortes qu'exhibe Charles Belle montent à l'assaut de la grande période d'abstraction aui l'entoure.
CRFC
Cascades ou ruisseaux, lacs ou forêts,
musicienne ou portrait, chemins ou reflets,
tels sont les sujets de peintures que je peinds,
suivant les saisons et l'inspiration.
André Bauman
Chacune des oeuvres présentées dans l'exposition associe en elle-même des éléments, objets ou images, qui n'ont pas l'habitude de cohabiter. De ces rapprochements incongrus naissent des troubles, des chocs, des contradictions qui annoncent inévitablement un décalage entre le discours et la réalité, entre le monde tel qu'il est et ses représentations. Orchestrées par neuf artistes, ces dissonances soulèvent des problèmes d'ordre politique, social, culturel ou historique tels que la violence, l'héroïsme dans la guerre ou le pouvoir des médias : elles portent également sur des questions plus intimes liées au corps, à la relation à l'autre et à soi-même, aux mutations que peuvent engendrer les découvertes scientifiques récentes comme par exemple dans le domaine de la biogénétique. Enfin elles interrogent les relations entre culture populaire et culture d'élite, entre paysage et espace social et entre kitsch et formalisme.
Depuis bien longtemps, je voulais réunir suffisamment de tableaux de Farjas pour lui organiser une exposition personnelle dans ma galerie.
Chaque fois une raison contrecarrait ce projet, que ce soit à cause d'une rétrospective chez un de mes confrères, d'un engagement déjà pris ailleurs ou encore d'une pénurie momentanée de tableaux!
Mais j'ai su être patiente et aujourd'hui mon désir se réalise enfin!
C'est donc pour moi un grand plaisir et non sans une certaine fierté que de pouvoir vous montrer dans sa plénitude un panorama complet de l'oeuvre d'un artiste qui nous est fidèle depuis bientôt dix ans!
Tous, vous connaissez maintenant ce chantre intimiste et discret de la nature et de la vie, cet habile chercheur d'étoiles, toujours inquiet, superbe et mesuré. Il sait nous entraîner jusqu'aux limites extrêmes de ses rêves mais, comme il le dit lui-même : "sans jamais s'aventurer dans les zones infrarouges ou ultraviolettes de l'imagination, au risque d'y être calciné!"
Avec lui, on avance délicieusement très loin vers des horizons lointains mais on ne s'y égare jamais et, nostalgiques, on en revient à regret.
Monique Ryon
"Gustave Courbet et la Franche-Comté" est une exposition qui présente près de 200 oeuvres dont 40 tableaux-manifeste du maître provenant des collections françaises et étrangères (Tokyo, New-York, Washington, Vevey), oeuvres de jeunesse ou de la maturité, des documents historiques, des objets ethnographiques définiront le monde qu'il a peint : sa famille, la société dévote et cléricale dont son milieu familial est issu, les amis qu'il rencontre en Franche-Comté (Max Buchon), les industriels fouriéristes (Mazaroz) qu'il fréquente et qui deviendront ses commanditaires.
On évoquera aussi le milieu parisien qu'il rencontre à la brasserie Andler, les choix politiques et esthétiques qu'il fait en compagnie de Baudelaire et Toubin (Révolution de 1848) avec Champfleury, Castagnary ou les Comtois de Paris (Proudhon, Barthet). On montrera comment Courbet participe à la naissance de l'ethnographie française avec Champfleury et Max Claudet et à la construction de l'identité régionale en prenant part à la polémique sur l'identification du site de la bataille d'Alésia.
On fera revivre l'Exposition Universelle de Besançon "universelle par tous les produits des arts, et de l'industrie", qui s'est tenue dans l'actuel musée des Beaux-Arts et d'Archéologie et dans laquelle Courbet a présenté quatorze tableaux. Cette exposition permettra de dresser le portrait de la société franc-comtoise qui "se donne à voir" qui affirme sa foi dans le progrès.
On présentera enfin les "suiveurs" de Courbet : les peintres membres des deux ateliers que le maître avait établi en franche-Comlté en 1872-1873, puis en Suisse en 1873-1877, comme Ordinaire et Rapin, Cornu ou Pata : les peintres paysagistes de la région dont la production a été influencée et stimulée par la présence constante de Courbet en Franche-Comté, tels que Bavoux ou Français.
L'exposition compte sept sections et propose dans l'ensemble du musée des Beaux-Arts et d'Archéologie, un parcours dans le monde de Courbet.
Créer en arts plastiques, c'est pour moi le contraire d'une "fabrication" mais une implication permanente, totale. Je m'interroge souvent sur le support de création, afin d'ajuster mon émotion à une mise en forme significative.
Ni le "représenté" ou le "figuré" conviennent à mes perceptions, aussi en transgressant les catégories classiques et habituelles de l'art, bases de ma formation artistique, en utilisant des techniques composites et en travaillant avec ces supports, je tente de reconstituer, parfois dans l'instant ou dans la durée, ce foisonnement de la vie, en évitant de l'enfermer dans des effets de mode...
Michel Nadal novembre 2000
Certains moyens d'expression exigent la simplicité : c'est le cas de la gravure sur bois. Mais la simplicité n'est pas simple, elle a besoin du long travail qui mène à la maîtrise, puis en libère pour cultiver un naturel guidé par la concentration. Dès lors tout geste est décisif et risqué parce qu'il se doit d'être immédiat autant que souverain, donc sans repentir car tel qu'il édicte sa loi à l'instant où il la réalise.
Le choix d'un moyen aussi exigeant ne laisse pas de marge : il faut l'assumer ou bien se découvrir indigne. En revanche, la perfection vient au bout de la tentative qui ne triche pas avec ses conditions. La simplicité est aussi un courage : celui d'aller vers l'évidence, qui se rencontre ou pas, et qui toujours peut vous jeter face au tout ou rien.
Ainsi va la pensée devant les gravures de Roland Sénéca cependant que l'on cherche à comprendre pourquoi émotion et lumière y tressent des effets inséparables bien qu'on n'aperçoive là que du noir troué de blanc. Oui de belles pages noires où cette couleur paraît naissante à force d'être déposée dans sa pure intensité. On a le sentiment, à regarder cela, qu'on n'avait jamais vu à quel point cette maturité est pulpeuse et profonde, en vérité charnelle, mais d'une qualité que n'a pas la chair superficielle - la visible - pour la raison qu'il faut cueillir la noirceur que voici de l'autre côté, dans les ténèbres de l'en-dessous.
Qu'a donc fait Roland Sénéca qui, sous l'apparence de gravures, trouble assez considérablement notre relation avec notre propre vue pour que nous voyions ce qui échappe à la représentation et, cependant, n'a lieu que par elle ?
Bernard Noël
Cette association, créée en 1993 s'est fixée comme objectif la diffusion de la culture artistique grâce à des moyens pédagogiques à travers des ateliers et des expositions.
...Tempérament fougueux, mais assez lucide pour se garder de l'outrance, cet artiste a le geste créateur, généreux et un sens de l'ampleur qui lui permet de suggérer l'immensité, même en des formats aux dimensions modestes.
...Vurpillot obéit a une nécessité de style en rapport avec les sentiments qu'il veut communiquer à ceux qui regardent ses tableaux. Il en résulte une invention picturale qui se refuse au rendu fidèle des apparences pour mieux servir et exalter ce que ces apparences recouvrent de profond, d'insolite, de pathétique ou de prodigieux.
En aucun moment son art ne revêt un aspect frivole. Dès l'abord, nous le devinons porteur de choses précieuses qui par-delà de nos sensations immédiates s'adressent à notre coeur, à notre âme. Les spectacles qu'il nous propose expriment ce que la parole ne saurait traduire, ni aucune autre forme d'art. De sorte que cette peinture fait de notre regard l'instrument de la possession spirituelle du monde.
Jean-Luc Michaud "L'Est Républicain"
L'éventail de ses oeuvres contient toute la poésie et l'amour de la nature qu'elle porte en elle. Mais ce qui émerveille le plus, c'est la profondeur et la puissance du regard qui habitent ses animaux...
Quelques paysages où elle laisse passer ses émotions complètent cette exposition.
L'art au féminin est-il différent de l'art au masculin ? En résonance avec le colloque "Lectures de femmes", cette exposition internationale regroupe une douzaine d'artistes vivant en France, Espagne, Allemagne... et issues de cultures différentes : Europe, Amérique latine.
Cette manifestation n'est pas conçue autour d'un thème unique et ne présente pas un mouvement artistique précis, elle entend, au contraire, présenter la richesse créatrice, la diversité des techniques (peinture, sculpture, photographie) utilisées par ces artistes de grand talent : certaines ont une reconnaissance mondiale.
Des portraits de notables aux représentations des lopins de propriétaires terriens, en passant par les élégantes marines d'Honfleur, Etretat ou Trouville... Courbet sait rentrer dans les rangs et afficher les règles de la convenance.
Des tableaux et des dessins qui reflètent le goût de la classe commerçante du XIXème siècle ainsi que des amateurs d'art contemporains, en même temps qu'ils lèvent le voile sur tout un aspect de la production de l'artiste.
L'art chez Novarina est multiple : écriture, dessin, mise en scène, peinture, vidéo...
... Plus que l'espace, mais révélé par lui, c'est le temps, c'est avec le temps que travaille Novarina. Par la vitesse, par la cadence qu'il s'impose, il tente d'atteindre le langage essentiel. Quotidien, régulier, soumis à des règles, ce rythme fait naître de nouvelles images si brèves qu'elles donnent au plus fort de leur puissance.
Corinne Dolmer, Musée Sainte-Croix Poitiers
Photographies,
détails agrandis jusqu'à se perdre, rencontres de hasard, objets trouvés, images volées,
coller aux murs, écrire, trier, faire une boîte, la clore, réouvrir,
et les boîtes de plâtre s'accumulent, contiennent, enferment, s'effritent,
prendre, regarder, volumes clos, ouverts, arracher, équilibrer, casser, dommage,
et l'idée suffit, suggérer, ne pas toucher, résister, juste un peu.
hurle en paix désormais incertaine mémoire
Michel Farine peint ce qu'il voit. Pour lui la réalité des paysages, des vignes, du ciel ou des villages de nos régions lui permet de donner libre cours à son talent. Ses aquarelles et ses huiles contiennent toute la poésie et l'amour de la nature et de la vie qu'il porte en lui.
Michel Gindre est un plasticien. Avec des sujets bien réels, il crée des tableaux originaux en les transposant, en les fragmentant et bien qu'ils nous étonnent ou nous intriguent, ils retiennent l'attention et suscitent un intérêt pictural sans nous agresser.
Monique Ryon
La récente restauration des deux plus importants tableaux de Breughel le Jeune en la possession du Musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier est l'occasion d'une riche exposition qui permet de pénétrer, scientifiquement parlant, les arcanes de ces deux chefs-d'oeuvre flamands. Reste, au-delà de l'analyse, la magie d'un univers où la rusticité des paysages contraste avec l'effervescence des hommes.
Karine Girousse - Le Progrès -
Le toujours souriant André Charigny est parti le dernier, au début de l'année, mais il nous a laissé ses oeuvres qui sont autant de souriants regards sur notre région, une région qu'il avait adoptée, bien loin des modes de son Paris natal.
Montevideo : Le Rio de La Plata et son estuaire, sans nulle terre à l'horizon, son immense estuaire aux eaux limoneuses de l'automne, Color Leon, d'un bleu atlantique au printemps, la vieille ville forme un promontoire dans une baie, et les rues bordées d'arbres, de chaque côté de l'avenue principale, tombent doucement vers la mer. C'est à chaque croisement, comme un carré de ciel liquide, cette terre d'exil.
Montevideo : La Plata (l'argent), la riche cité du demi-siècle, que découvrait l'immigrant en débarquant au port. Il voyait les bâtiments imposants de la douane, des forces navales, le temple massif del Banco de la republica oriental, les façades des hôtels, les flèches des églises, les coupoles, et couronnant les toits, la grande tour qui élevait ses bulbes dans le ciel. Il entendait la rumeur des limousines dans une ville qui se croyait Genève, et, face au port, au pied de la colline du Cerro s'il était parmi les plus pauvres, le nouveau venu s'installait avec sa nostalgie de l'Europe et son espoirde vie meilleure.
François Laut
"Résonances" c'est d'abord la rencontre de trois expressions :
la peinture de Michio Takahashi,
la poésie de François Migeot,
la musique avec Emmanuelle Francony et Thierry Rosbach aux pianos.
"Résonances" c'est donc des toiles, des textes, des musiques d'orient et d'occident qui le temps de 3 soirées trouveront des points d'écho.
Plus qu'un spectacle, il s'agit davantage d'une rencontre, en partie improvisée, où les trois arts loin de se paraphraser les uns les autres, tentent au contraire de s'éclairer mutuellement par des complicités inédites.
"Résonances" se veut le lieu privilégié d'une véritable création collective.
Le Ministre de la Culture et de la Communication a souhaité passer une commande publique pour la réalisation d'oeuvres d'art contemporain dans des fonderies. Vingt artistes ont été sollicités. Chacun a conçu, en collaboration avec un atelier de fonderie, une oeuvre tirée en trois exemplaires. Bénéficiant d'une totale liberté d'expression artistique, ils ne se sont vus imposer qu'une contrainte de dimensions. Cette rencontre est l'occasion de démontrer, à nouveau, la vigueur et la diversité de la création plastique et de souligner les qualités d'une profession qui, malgré des difficultés économiques a su conserver un rôle et un savoir-faire irremplaçables.
Le Musée des Beaux-Arts de Lons-le-Saunier est la première institution à accueillir cette exposition.
En marge des polémiques passionnées qui opposaient, dans le monde de l'art de l'après-guerre, les tenants de l'art figuratif sous toutes ses formes et ceux qui considéraient la supériorité de l'abstraction dans ses divers développements, le jeune poête surréaliste Alain Jouffroy qui venait de publier "Une révolution du regard", pose la question du réel et de l'objet dans la peinture.
Dans le débat qu'il mène avec les représentants du Nouveau Réalisme regroupés par le critique Pierre Restany et son aventure de l'objet, Alain Jouffroy se range aux côtés des artistes-poêtes "objecteurs" et de tous ceux qui considèrent l'objet artistique comme "objection de l'art".
Aujourd'hui, les artistes "objecteurs" sont devenus des figures majeures de l'art international.
L'expérience des Malassis, libre et évolutive, témoigne d'une organisation particulièrement originale qui répondait au contenu subversif des oeuvres car elle permettait d'échapper aux circuits fermés du monde de l'art. La Coopérative, plus encore qu'un simple regroupement de plasticiens dépassant la pratique picturale individualiste, proposait en tant qu'instrument critique un moyen de communication au sein d'une société qu'elle jugeait aliénante.
Muriel Berthier, juillet 1999
L'oeuvre de Monique Lowy est double. Parfois sa peinture nous plonge dans des scènes réelles et actuelles d'autres fois elle nous entraîne dans l'imaginaire, le fantastique, mais toujours avec une grande finesse.
Bernard Fouchet, né dans un petit village de la "douce France", a appris la peinture à l'école des amis d'Utrillo.
Malgré les vives tonalités ensoleillées qui illuminent ses toiles, Bernard Fouchet n'oublie jamais ses racines profondes.
En témoigne son goût des équilibres sans failles, capable d'imposer à la violence même des couleurs cette discipline qui fait la vraie force.
Bibelots, instruments, fleurs, toits de maisons s'ordonnent au gré de son pinceau.
Le spectateur étonné devine alors le regard d'un homme qui a su prendre son temps pour saisir l'objet à son exacte convenance, et lui donner la place inusitée qui l'auréolera d'une nouvelle force de séduction.
Une séduction qui lui a acquis de nombreuses récompenses, prix et médailles, et grâce à laquelle prestigieuses expositions ou galeries de renom, en France mais aussi en Allemagne, au Canada, aux Etats-Unis ou au Japon, s'honorent d'accrocher ses toiles à leurs cimaises. Bernard Fouchet, enfin est le président de l'Association des Artistes Franciliens, témoins de leur temps, qu'il anime avec coeur.
Monique Ryon
Les formes et les couleurs se concentrent souvent au milieu des tableaux, sans jamais envahir tout l'espace disponible. Bulles, losanges, filaments, s'agglutinent en essaims, en grappes, en nuages, se retirant des bords, abandonnés au calme recueillement d'une couleur lisse et dégradée.
A cet égard les tableaux de Marie Javouhey sont des promesses de mondes qu'on pressent, sans jamais les arraisonner : véritables espaces transitionnels, ils conduisent toujours plus loin dans des labyrinthes dont on ne touche jamais la fin.
Jean-Jacques Wunenburger de l'Université de Bourgogne
La caractéristique première du travail de Ghislaine Portalis, celle qui s'affirme comme une constante depuis le début de ses activités, est le recours au papier peint...
Le matériau est source de possibilités nombreuses révélées par l'artiste. La production artisanale du papier, les traces vermiculaires peintes à la surface, les déchirures, les superpositions, l'empilement des lés de papier, la répartition des rivets sur des motifs de capiton insistent sur la répétition des tâches, métaphore des ouvrages domestiques quotidiens qui emploient la femme à la maison
Cette exposition est l'occasion d'apprécier des oeuvres très différentes par le médium utilisé : la photographie, la peinture, la sculpture... mais également par la démarche propre de l'artiste.
Avec les élèves nous essayerons de décrire l'oeuvre et les différents éléments qui la composent puis nous nous atacherons à évoquer ce qui est représenté ainsi que l'ambiance qui entoure chacune d'elles.
Stéphanie Bunod, animatrice FRAC
L'oeuvre de Monique Pagès nous apporte la gaîté, la luminosité du sud. C'est la couleur qui domine dans toute son oeuvre. Peinture figurative (paysages, fleurs) ou abstraite, Monique Pagès nous entraîne dans une recherche d'harmonie entre la vie intérieure et la vie de tous les jours.
Monique Ryon
Si la photographie est subjective, alors ne craignons pas de plonger dans son jeu d'illusions, ni briser nos certitudes dans son labyrinthe de miroirs pour suggérer, surprendre, interroger, amuser tout en exerçant notre sens critique.
Gérard Benoit à la Guillaume
Des lignes très épurées, réduites à l'essentiel esquissent des personnages stylisés emprunts de force et de caractère.
Claude Fortier travaille par impulsion des thèmes qui montrent l'essence même du sujet, l'élan d'un oiseau, le volume d'une voile ou la puissance d'un cheval.
Exposition de 10 artistes proposant peintures ainsi que sculptures sur bois et ferraille. Portes ouvertes du domaine et du parc.
Exposition des oeuvres de Carole Barbier
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